Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Blog de Michel Benoit
Archives
Le Blog de Michel Benoit
13 décembre 2014

Denis Thuriot, maire de Nevers « Sans étiquette ! » Histoire d’une grande solitude.

20070120125117_lecture800

Denis Thuriot, maire de Nevers « Sans étiquette ! »

 Histoire d’une grande solitude.

 

On le voit bien en cette fin d’année, de  par les déclarations des uns et les positions des autres, les fameuses listes « sans étiquette », établies par-ci par-là lors des élections municipales dans le département de la Nièvre font débat en cette fin d’année alors que pointe à l’horizon les futures élections départementales et régionales. Comment d’ailleurs pourrait-il en être autrement ?

Au printemps 2014, une fioriture de listes, se prétendant « sans étiquette », avaient surgi du chapeau, se disant répondre à une désaffection des électeurs à l’égard des partis politiques, lesquels  n’avaient eu de cesse, en ces moments de crise, de se déchirer, de  se diviser, de se fractionner. Ces listes, nous le savions évidemment, ne devaient en fait leur existence que pour accompagner l’ego de quelques individus, lesquels n’avaient pas trouvé d’autres moyens de fédérer leurs appuis faits de trahison et de revirement bassement politicien.

C’est ainsi que les élections municipales de Nevers avaient été gagnées, grâce à l’alliance du coq et du lièvre de derrière les fagots, emballées entre les deux tours au détriment d’électeurs n’y comprenant plus grand-chose et favorisant l’entrée de conseiller du Front National au conseil municipal et l’augmentation des abstentionnistes. Elles avaient été également gagnées  à cause d’ une campagne surréaliste de l’équipe sortante : cette dernière ne voulant  pas prendre en compte les trahisons successives d’un pouvoir s’étant fait élire avec des voix de gauche pour mettre en place une politique d’austérité que sarkozy n’aurait pas renié. La liste d’union de gauche s’était alors révélée incompatible avec une réalité nationale car comment expliquer aux  véritables électeurs de gauche qu’il fallait s’allier le samedi avec un conseiller PS  pour les municipales et appeler à voter et manifester contre ce même conseiller ayant voté les lois d’austérité à l’assemblée nationale le lundi suivant (ce dernier ayant endossé l’habit de député cette fois-ci)…

Pourtant, ce qui fut vrai hier ne l’est plus vraiment aujourd’hui. Six mois après le rendez-vous municipal, ces listes sans étiquettes s’enlisent dans une profonde solitude. C’est ainsi lorsque le naturel revient au galop…. Paradoxalement,  c’est avec une liste d’union, que la gauche avait perdu les élections locales et c’est en ordre dispersé qu’elle devrait se présenter aux prochaines échéances électorales. Redéfinissant ainsi les contours et l’identité d’une Gauche bien mal en point.

A droite, on le voit bien par les déclarations  du  secrétaire départemental de l’UMP Jacques Baudouin, il n’est pas question de poursuivre à ce jour des candidatures « sans étiquette » qui feraient de l’ombre au rassemblement de la droite nivernaise et ce dernier déclare avec décontraction d’ailleurs dans le JDC du 12/12 : «  On peut travailler localement avec Denis Thuriot, mais pas question de faire alliance avec son mouvement dans le cadre des élections départementales ! Je veux bien être ami avec tout le monde, mais la prostitution n’est pas mon genre ! On sait d’où vient Denis Thuriot : du PS. Dans son entourage, il y a beaucoup de socialistes » Et d’ajouter : « Comment construit-on une majorité de droite dans ces circonstances ? »

Cette dernière réflexion aurait pu être d’ailleurs formulée par les alliés du PS au municipales : «  Comment construit-on une majorité de gauche dans ces circonstances ? »

On le voit bien à ce jour, en dehors des petites alliances et autres coups bas politiciens, c’est vers une mise à plat et un éclaircissement des positions de chacun que se dirigeraient-les responsables départementaux des partis en présence. La droite nivernaise abandonnant la vague « sans étiquette » et son chef de file Denis Thuriot à une solitude annoncée. Et la gauche du département, obligeant les militants d’un PS bien mis à mal, de se positionner officiellement pour ou contre une direction nationale mettant en place une politique libéral sans précédent.

Ce retour à l’affrontement droite gauche aura peut-être pour avantage et bien fait de rassembler les partisans des uns et des autres  et d’éviter la montée d’un extrémisme obscur mais suffira-t-il à convaincre les abstentionnistes afin qu’ils retrouvent l’envie de se diriger de nouveau vers le chemin des urnes ?

Michel Benoit

 

Publicité
Commentaires
Le Blog de Michel Benoit
Publicité
Publicité