Cuture et tiroir caisse....
Je savais bien que Culture et Tiroir caisse n'avait pas d'atomes crochus et qu'il n'était pas de bon goût de mêler ces deux là, au risque de décevoir les uns et de dégoûter les autres définitivement des " nouilles pizzas" même si elles sont améliorées au point qu'elles deviennent par l'opération du saint-esprit " gastronomiques " . Nous le savions tous mais nous ne pouvions pas nous y résoudre, pas encore. Maintenant voilà ! C'est chose faîte.
Qu'est -ce qu'un polar à dix euros, conçu pour être lu justement par le plus grand nombre, est venu se fourrer dans ce bouiboui qui n'a de gastronomique que l'addition ? Vous voulez me le dire ?
Je n'ai pas encore la réponse, sinon qu'un concours de circonstance, doublé du souvenir de moments passés en commun autour d'une bonne ricoré des familles, des cigarettes partagées à trois, des veillés à refaire le monde après de nombreuses représentations théâtrales, m'avaient incité à choisir cette maison plutôt qu'une autre. Ah! fidélité, quand tu nous tiens !
Le temps hélas avait passé. Moi je ne l'avais pas vu passer justement... Et c'est bien là le problème. Je n'avais pas vu le temps passer et avec lui la tentation la plus horrible, celle qui remet tout en question, celle qui vous change un homme en VRP, celle qui vous fait renier toutes vos convictions, même les plus certaines : L'appât du gain !
Qui a t-il de plus vil et de plus médiocre que de prendre prétexte d'une soirée littéraire pour se faire du " Gras " ? Et bien la réponse est simple : celle de prendre prétexte d'une soirée littéraire pour se faire justement du " Gras" en détournant l'objet de cette soirée pour faire du business. Le problème dans ce genre d'attitude est que le VRP n'a pas de Joker dans sa manche et que la partie ne se joue qu'en une fois, un seul tour de carte... Au risque d'être, échec et mat, par le fou ou par la dame.
Il y a quelques années, Tapi reprenait la chanson du business man " J'aurai voulu être un artiste, pour pouvoir faire mon numéro... " Je sais maintenant qu'il y a malheureusement aussi des business man cachés parmi les anciens intermittents du spectacle... Alors, restons vigilants, la bête sommeille.....
Michel Benoit