ODEUR
ODEUR
J’étais pourtant certain que l’odeur à mon sens,
Comme la vue ou l’ouïe avait une mémoire,
Cette odeur finale, celle à laquelle je pense,
A polluée notre ciel tout au long de l’histoire.
Cette odeur de stress, de panique et de peur,
S’imprégnait il y a peu sur les voies encombrées,
Se mêlant à celle des chevaux de vapeur,
Cette odeur, messieurs, n’avait rien d’ambrée.
Par des nuits incertaines, des ombres se
faufilent,
Condamnées à s’enfuir, la vue cachée d’un voile,
Une main au visage pour masquer un profil,
Une autre sur le cœur pour en cacher l’étoile.
Les odeurs oubliées et c’est la loi du sang,
Pourquoi faut-il toujours, toujours recommencer,
Les cendres et les larmes au matin renaissant,
Un A.D.N. botté, nostalgie du passé.
Michel BENOIT