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Le Blog de Michel Benoit
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8 mai 2014

Wilfred Owen

OwenWilfred

Wilfred Edward Salter Owen, MC (18 mars 18934 novembre 1918) est un poète anglais, très connu en Angleterre et parfois considéré comme le plus grand poète de la Première Guerre mondiale. Ses poèmes, souvent réalistes et décrivant la brutalité et l'horreur de la guerre de tranchées et des attaques au gaz, tranchent fortement avec l'opinion que le public porte sur la guerre à l'époque, et avec les vers patriotiques de célébrités telles que Thomas Hardy et George Meredith ou d'autres jeunes poètes combattants comme Rupert Brooke. Parmi ses poèmes les plus connus, on peut citer Dulce Et Decorum Est, Anthem for Doomed Youth, Futility et Strange Meeting. La poésie d'Owen a fortement été influencée par les conseils et l'exemple de son ami Siegfried Sassoon.

Hymne à la Jeunesse condamnée

Quel glas sonne pour ceux qui meurent comme du bétail ?
Seule, la colère monstrueuse des canons,
Seul, le crépitement rapide des fusils hoquetants
Peuvent ponctuer leurs oraisons hâtives,
Pour eux, pas de prières ni de cloches dérisoires,
Nulle voix endeuillée hormis les chœurs, —
Les chœurs suraigus et démentiels des obus gémissants ;
Et les clairons appelant pour eux depuis de tristes comtés.

Quelles chandelles seront tenues pour leur souhaiter bon vent ?
Non dans la main des garçons, mais dans leurs yeux,
Brilleront les lueurs sacrées des adieux,
La pâleur du front des filles sera leur linceul,
Leurs fleurs, la tendresse d'esprits silencieux,
Et chaque long crépuscule, un rideau qui se clôt.

Wilfred-Owen-main_2837806b

De retour au front, Owen emmène le 1er octobre 1918 des unités du Second Manchesters à l'assaut de positions ennemies près du village de Joncourt. Il est tué le 4 novembre 1918 lors de la grande offensive finale à Ors près du Cateau-Cambrésis, une semaine presque à l'heure près avant l'armistice. Sa mère est avertie de sa mort alors même que les cloches de la paroisse sonnent pour annoncer l'Armistice.

La compagnie du Second Manchesters se reposait dans la maison forestière d'Ors. L'état-major voulait reprendre des positions sur la rive droite du canal Sambre-Oise. Il fallait assembler et lancer des passerelles sur le canal sous le feu des Allemands retranchés de l'autre côté.

Le 4 novembre à 6 heures du matin, profitant de l'obscurité et du brouillard, le génie mit à l'eau des flotteurs de liège. C'est alors que tout à coup le brouillard se leva et que les Allemands mitraillèrent toute la compagnie.

Wilfred Owen repose avec tous ses camarades d'armes du Second Manchesters et le Lieutenant-Colonel des Irish Guards James N. Marshall titulaire de la Victoria Cross dans le cimetière d'Ors. Il a reçu à titre posthume la Military Cross pour son courage et ses qualités de chef à Joncourt.

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