RETROSPECTIVE DECEMBRE 2009
Quand Jean-Charles fait de la pub pour les copains......sur Dailymotion
Mon ami Michel Benoit
envoyé par JeanCharles-C.
A Decizium, petit village gaulois, rien ne vas plus depuis que son premier magistrat a déclaré au Journal du Centre le 13 mai 2009 à la question de Stéphane Vergeade:
-Avez-vous déjà la tête à la prochaine élection ?
" Ma carrière politique est derrière moi. Si je suis maire, c'est d'abord pour le plaisir. Tout ce qui m'importe aujourd'hui, c'est de bien gérer ma ville jusqu'à la fin de mon mandat."
Et à cette deuxième question :
-Et après? Vous représenterez-vous ?
" Je n'ai rien décidé, on verra l'heure venue. Je profite du moment présent."
Il est vrai que l'on pourrait se féliciter de tant de bonheur, après tout pourquoi pas ! Ceci prouverait que même dans la situation de crise que connait notre pays et qui frappe de plein fouet les habitants de la Nièvre et du Sud Nivernais, on peut être maire et être dans le plaisir, même si l'emploi local qui ne se renouvelle pas depuis de nombreuses années, nous file entre les doigts et qu'en conséquence, une ville comme Decize perd ses habitants années après années. Il est évident que les Decizois qui travaillent chez Faurécia ou dans d'autres entreprises frappées par la crise auront chaud au coeur de savoir que " Le bonheur est une idée neuve à Decize !" ( petit clin d'oeil à la déclaration de l'enfant du pays Saint-just sur l'Europe ) et que celui qu'ils ont élu pour les représenter " profite du moment présent ..." alors que pour eux, pauvres victimes de la société ultra libérale, chaque matin débouche sur une incertitude et que chaque nuit les entrainent vers de nouveaux cauchemars. Ils savent eux, pour en avoir fait durement l'expérience, qu'en politique, entre plaisir et bon plaisir, il n'y a qu'un pas. Alors, dans ce contexte, comment ne pas se poser cette question : Maladresse ou provocation ? Il y a comme du mépris à vouloir afficher son bonheur face à la souffrance de ses concitoyens, qui pourraient se souvenir dans quelques temps de cette citation de Max Jacob:
" L'oisiveté engendre le plaisir et le plaisir détourne petit à petit du devoir !"
Décidement Saint-Just, tu nous manques !
Image : Photomontage à titre humoristique.
Décembre 2009: 7 mois plus tard, Decize n'en peut plus de l'indécence des uns et de l'autosatisfaction des autres.... Les démissions se précisent au sein du conseil municipal et les électeurs reprennent espoir et goût à la politique ! Néron, comme on le surnomme également n'a qu'à bien se tenir !
Des nouvelles du Château :
Souvenez-vous, il y a quelques temps, je vous
faisais part de mes craintes concernant l'orientation bien personnelle
du châtelain de cette merveilleuse ville, entre Loire et Aron, cette
ile magnifique qui est celle de Decize, patrie de Louis Antoine
Saint-Just. Les idées progressent et les prises de conscience avec, la
décision de démissionner du poste d'adjoint aux écoles de l'élue Muriel
Dellarbre est courageuse. Moi j'aime bien les êtres qui vont jusqu'au
bout de leurs idéaux, surtout quand cela concerne la démocratie. A
Decize, on ne pourra jamais plus dire que Démocratie n'est qu'un mot,
qu'une expression, car depuis le 9 décembre, la décision de cette élue
lui a redonné tout son sens. Louis XIV n'a qu'à bien se tenir ! Vous me
direz, il n'y a qu'à Decize que cela est possible : Avoir été élu sans
opposition et fabriquer en deux ans une opposition issue de son propre
camp....Les raisons ? Monsieur " Je sais tout et j'ai réponse à tout "
se gardera bien de les commenter ! Ici, dans ce blog, je vous livre le
contenu du message de Muriel Dellabre reçu le 8 décembre par mail et
vous propose de réagir à cette déclaration dans une nouvelle rubrique :
" Des nouvelles du Château."
démission de ma fonction d'adjointe
Bonsoir Michel,
Te rappelles-tu ton article du mois de mai
2009 sur ... Louis XIV ? Ci-dessous mon intervention en conseil
municipal ! A bientôt,
Muriel
INTERVENTION CONSEIL MUNICIPAL DU 9 DECEMBRE 2009
Decize, le 09/12/2009
Mes chers camarades, mes chers collègues,
Depuis presque deux ans que j’assume la fonction d’adjointe au maire de
Decize chargée des écoles, j’ai la certitude d’avoir enclenché avec les
enseignants et les parents d’élèves une dynamique au niveau de
l’ensemble des groupes scolaires maternelles/primaires, d’avoir été à
leur écoute et de leur avoir apporté des réponses concrètes, d’avoir
fait en sorte que les travaux se fassent dans les temps, d’avoir
contribué à créer une entente cordiale entre les directeurs d’écoles et
les services techniques de la municipalité. Cette certitude je la tiens
des enseignants et des familles. Même si la majorité du bureau m’a
reproché d’être plus une représentante des parents d’élèves et des
enseignants qu’une représentante municipale, je pense donc avoir
correctement remplie ma mission d’élue, exerçant les responsabilités
peu nombreuses que le maire voulait bien m’accorder au niveau des
écoles, en accord avec mes convictions socialistes.
Comme ce
qui devrait être le cas de tout élu dans notre pays, je défends la
garantie effective des libertés fondamentales d’une démocratie,
notamment les libertés de conscience et d’expression. Pour moi, le
système démocratique implique aussi deux devoirs évidents :
•
exprimer son opinion, dans ce cas en bureau, en conseil municipal,
avoir la possibilité de s'informer si l'on manque d'éléments pour en
avoir une ;
• respecter l'expression des autres opinions.
Il y a
donc presque deux ans, je pensais bien naïvement que le bureau
municipal serait un lieu de débats riches, d’échanges libres entre
personnes afin de présenter aux conseillers municipaux des propositions
dans l’intérêt général des decizois. Je pensais que le bureau et les
conseillers municipaux pourraient débattre dans le respect de chacun,
sans crainte, en commissions, en commission plénière et en conseil
municipal.
Loin de moi l’idée que la déclaration de Jean-Pierre
Chevènement en 1991 « un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne
» puisse être d’actualité aussi au sein du bureau municipal de Decize
et même revendiquée par sept de ses membres.
Ainsi, suite à la
demande du Maire de Decize, Alain LASSUS, de Nicole ROUSSAT, Annick
JAILLOT, Jean-Pierre PLANTARD, Roger LOCTOR, Gilles LAHAIX, Bernard
CHOPIN, et suite aux pressions psychologiques et morales que j’ai
subies en bureau, je constate que, par les idées que je défends, par
les questions que je pose, ma présence est devenue insupportable au
Maire d’une part, à six de ses adjoints d’autre part. Je tire donc les
conséquences de ce climat pesant et angoissant en proposant à Monsieur
le Préfet de la Nièvre ma démission au poste d’adjointe au Maire.
Je
précise que si je me suis tue sur beaucoup de choses en tant
qu’adjointe, et visiblement le peu que j’ai dit c’était déjà trop,
croyez moi cette époque est révolue ! Je déclare être en désaccord avec
la manière de fonctionner du bureau municipal qui implique aussi de
pouvoir se contenter de signer des actes déjà élaborés, des courriers
déjà écrits, de représenter la municipalité au sein des écoles avec une
délégation restreinte dans les faits. Comme l’écrit si bien Adrien
Anderson « la vie offre de bien drôles de surprises, elle nous endurcit
par ses déceptions qu’elle inflige sans prévenir ».
Je continuerai
mon engagement socialiste au sein du Conseil Municipal avec ma liberté
de parole et de pensée. Dans la droite ligne de la démocratie
participative, je ferai participer les conseillers municipaux et les
decizois qui le souhaitent aux projets qui me seront confiés. Decize
mérite une équipe municipale respectueuse des règles démocratiques,
créative dans tous les domaines, à l’écoute de ses habitants pour faire
face à la crise économique. Decize mérite une équipe municipale prête à
défendre les acquis que la politique gouvernementale voudrait tantôt
supprimer, tantôt appauvrir. Je pense aux services publics de proximité
: l’hôpital, le lycée, l’école, la poste, … Decize a bel et bien cette
équipe : il y a au sein du conseil municipal des gens investis, ouverts
d’esprit, généreux, imaginatifs et intelligents élus par les decizois.
Encore faut-il savoir reconnaître et valoriser toutes leurs compétences
de réflexion et de décision. C’est dans ces conditions que nous
pourrons travailler ensemble au développement de Decize et à la
construction de son avenir !
Je suis complètement solidaire de mon camarade socialiste, collègue et ami Philippe COLLANGE.
Muriel BELLARBRE
Louis XIV ferait bien de méditer sur les quelques vers que j'ai écris sur cette merveilleuse ville qui est Decize :
Au rocher,
Y’a Saint-Just
Qui nous parle,
Et qui nous tend les bras
Qui nous montre Paris,
Et nous dit ça ira
A Decize,