MACHINE GUN de J.C. BELLEVEAU

Machine Gun de Jean-Christophe Belleveau c'est vingt six pages de plaisir où les mots et les pensées s'entremêlent. " J'ai braconné des odeurs de bouses, les cornes bleues des vaches, le vacarme des klaxons, ce sont cartouches que je jette au sol dans la poussière de tout le reste... " Des mots qui sonnent comme des rafales de snippers tels que " Je porte une chemise rouge pour assassiner les derniers jours de juin " C'est drôle comme les mois et les saisons peuvent paraître si différents à chaque être. Vivre, vivre malgré la mort qui rôde autour de nous et qui peut surgir à chaque instant. Se sentir encore un peu vivant en se rasant chaque matin: " Tous les 4 ou 5 jours, je me coupe en me rasant. J'aime voir mon sang et plus tard sous mon doigt, sentir les petites croûtes, la barbe dure qui revient, toutes ces preuves. " C'est vrai, je n'y avais jamais vraiment songé. Se frotter le visage de haut en bas et sentir cette barbe qui pousse malgré tout et qui poussera encore, bien après que...
C'est un véritable récit poétique que nous offre Jean-Christophe Belleveau, un livre court où tout est dit, où chaque fin de phrase nous emmène dans une rêverie infinie : " Quand j'avais huit ans, mon premier poème faisait l'éloge des roses, puis j'eus du goût pour les nuages... "
A lire absolument.....

MACHINE  GUN
Jean-Christophe Belleveau
Editions Potentille

Comments

[hozan kebo]

lien vers ce commentaire du bouquin de mon pote JCB dans une revue en ligne : LE POF 3
lien :http://www.calameo.com/read/0000232145824a03db846

[NOELLE]

Eh non, Michel, les cheveux tout comme la barbe et les ongles ne continuent pas de pousser après la mort. C'est une légende. Pour pousser ils ont besoin de sang , or le sang ne circule plus. Par contre , la peau se déshydrate ce qui donne cette impression de poils plus longs. Ceci dit, ton pote Belleveau est assurèment un vrai poéte. Bisous .

[Maryan]

Jean Christophe a effectivement la sensibilité à fleur de peau. Moi, j'aime beaucoup "... m'allonger au fond d'un ravin chaud,tapissé de coquelicots, respirer calmement le regard tourné vers le bleu.." Impression de sérénité. Joli recueil à lire sans modération.