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Le Blog de Michel Benoit
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Le Blog de Michel Benoit
23 juin 2009

DRÔLE D'IMPRESSION ET DRÔLE D'EPOQUE.....

Michel_BENOITDrôle d'impression et drôle d'époque. Le 21 juin dernier, jour de la fête de la musique, il y avait à la fois comme un mélange de nostalgie des années passées et un je ne sais avant gout de.... dans les rues des villes nivernaises.
Nostalgie tout d'abord, parce que la fête de la musique, même si le beau temps fut au rendez-vous, n'est décidément plus ce qu'elle était et qu'elle a belle et bien perdu son âme. Seuls encore quelques uns font vivre la tradition dans sa pensée initiale, rencontrer d'autres musiciens, d'autres chanteurs, communiquer dans la rue, échanger quelques accords, descendre son instrument, sa guitare, ses bongos, ses casseroles, et jouer son morceau préféré ou ce que l'on a préparé dans l'année pour l'occasion en amateur.

Aujourd'hui, la fête est animée, organisée, marchandée, et la journée est programmée, les lieux et les rues occupés par des mercenaires de la musique, soit disant " amateurs " mais personne ne s'y trompe, la place laissée à la spontanéité, l'improvisation et la communication avec cette langue universelle, la langue pacifique qui est celle de la musique, n'existe plus ou si peu ! Alors, on se promène, on commente, on se retrouve et l'on parle de ses petits soucis, du temps qu'il fera demain, de ce que l'on raconte au château, du travail qui se fait rare avec 52% de chômeurs en plus cette année dans le sud nivernais, mais on ne participe plus...

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Un avant gout de.... Parce que indéniablement, l'atmosphère est chargée de cette espèce de chape de plomb qui se tient suspendue au dessus de chaque être, comme si, la fête passée, il devrait forcément arriver quelque chose.. On ne parle plus de changement depuis longtemps, on ne rêve plus, la vie s'écoule ainsi, jour après jour, laissant chaque jour à sa peine, et faute de pouvoir être fourmi, on se contente d'être cigale ! Et l'on s'étourdit dans ce bal vivant dédié à la musique, oubliant pour quelques heures ce que sera demain. Mais dans le regard de chacun, on ne s'y trompe pas un instant, la peur est au rendez-vous, cette peur qui vous prend aux tripes, celle de l'absence d'un futur et pour beaucoup, c'est le dernier bal avant..... Comme l'avaient vécu leurs aïeux, avant que la grande faucheuse vienne interrompre le semblant de bonheur auquel tous se raccrochaient un certain 14 juillet 1914.... Seuls, deux enfants, Emilien et Pierre-Michel, s'évadent quelques instants de cette atmosphère pesante, la tête dans les nuages pour mieux se protéger. Drôle d'impression et drôle d'époque.

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Commentaires
J
Ce que chacun ressent confusément, tu le résumes parfaitement ici.
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