LES 1001 RAISONS D' ECRIRE
Sacrée soirée ! Vendredi soir 10 avril, comme je vous l'avais annoncé, une pléiade d'auteurs et d'artistes de talent s'étaient réunis à La Charité sur Loire au restaurant Le 1001 feuilles pour se rencontrer, échanger, débattre et parler de ce besoin d'écrire et des raisons pour lesquelles on décide, un jour, une nuit, de se jeter à l'eau et de coucher sur une feuille blanche quelques lignes qui, comme les petits ruisseaux, deviennent de grands fleuves. C'est sans pudeur que ces copains, devenus amis ce soir là, ce sont prêtés au jeu de la confession intime en allant fouiller dans cet inconscient l'inépuisable trésor des souvenirs ; plaisir, souffrance, souvent les deux, peurs et joies, besoin de communiquer, de transmettre d'une autre façon, de crier ses doutes, ses peines....De braver la mort et de laisser un témoignage humain à ceux qui, au hasard d'une brocante aux livres, les liront peut-être, demain, après demain, défiant ainsi l'éternité à jamais.
Alors que Jean-Charles Cougny nous livrait ses angoisses, son dernier roman, futuriste, nous livrant le constat d'un Morvan abandonné par les autochtones, et que Paul de Haut nous exposait sa démarche vers une écologie citoyenne, Carla de Haut, qui va publier son premier ouvrage, nous expliquait ce que représentait pour elle " l'écologie au féminin ". Daniel Jouannet, revenait sur son enfance en nous parlant du " petit bonhomme ", Lyse de Saint-Arroman nous confiait ses doutes et ses espoirs d'être reconnue et publiée bientôt, Bernard Birebent nous racontait ses longs parcours d'artiste magicien en compagnie de Jenny, son lapin blanc de comédienne, qui nous livrait quelques textes de son poète de mari.
Antoine Gavory nous parlait de ses premiers pas d'auteur, de poète et de ses projets de théâtre. Jean-Claude Sartellet nous emmenait ensuite dans un vécu peuplé de crimes et d'assassinats, de manipulation d'état et de garde à vue prolongée avec ses romans noirs dignes des plus grands polars. Seul Jean-Noël Leblanc pouvait alors détendre l'atmosphère pesante en nous glissant quelques perles de lycéens et nous parler de monsieur Holmes dont il est le grand spécialiste et dont il vient d'écrire une longue préface dans un ouvrage qui lui est consacré et qui devrait sortir très prochainement. Je du me livrer également à ce jeu de la vérité en racontant ma proximité avec l'histoire de France et mes questions sans réponses encore à ce jour sur la question....
Tout ceci, autour d'un repas délicieux servit par nos amis protecteurs Nathalie et Yves Civard, ne pouvait que déboucher sur des chansons. Dominique Boulé, sans piano, mais avec sa guitare, nous joua avec talent quelques morceaux choisis de Brassens, alternés par quelques titres de ma composition.
Cette soirée fut conforme au désir que Jean-Noël et moi-même avions imaginés il y a près de deux ans ; réunir une bande de copains auteurs, autour d'un thème, sans Vice-président, sans trésorier, sans secrétaire général, afin d'échanger, de se connaître mieux et peut-être travailler demain sur un projet commun.
Comme je le chantais à la fin du repas :
T'as pas du tout besoin d'avoir des références,
Ni de te justifier dans cette merde immense,
Ton monde est dans ta tête d'abord, ensuite dans tes mains,
Plus tu es heureux, plus t'acceptes les autres,
Si tu t'aimes un peu, alors t'aimes les autres,
C'est pas question d'orgueil, c'est question de repos,
Si t'as envie de vivre tu décourbes ton dos "
Nous eumes tous une pensée pour deux amis absents de cette soirée, Michel Huvet et Thierry Desseux. Ce dernier devant "comparaître" le lendemain devant Monsieur le maire d'Oullins pour épouser Fabienne et à qui nous souhaitons une longue vie d'amour, de complicité et de bonheur.