LE DESERT

Lors de nos retrouvailles il y a un mois, mon vieux complice Daniel Durieux m'a fait cadeau de quelques textes qu'il m'a autorisé à vous communiquer. Merci Daniel !

       Le DESERT

Ces bouteilles à la mer,
J'aurai pas du les boire,
C'est pas vraiment au fond d'un verre,
Qu'on peut trouver l'espoir.
Et je suis là, sur cette grève,
A vider quelques bières,
Le coeur envahi par les rêves,
Que je n'ai pas su faire.

Je vois mon passé qui s'éloigne,
Comme un nuage dans le ciel,
L'indifférence qui me gagne,
Etrangement me le rappelle,
Et seul, au milieu de la foule,
Je ne sais pas ce qu'il faut faire,
Pour qu'à nouveau la vie s'écoule,
Et vienne irriguer le désert, mon désert.

Faut pas regarder en arrière,
Y'a pas grand chose à voir,
Deux ou trois bonheurs éphémères,
Noyés dans le brouillard,
Un bouquet de joies si fragiles,
Qu'elles fanent aussitôt,
Une douleur indélébile,
Qui reste à fleur de peau.

Oh! je voudrais que tout s'éloigne,
Et planer la haut, dans le ciel,
Sans avoir à prendre les armes,
Pour protéger ma citadelle,
Je volerais dans les nuages
Scrutant chaque lopin de terre,
Et j'achèverais ce voyage,
En me posant dans le désert, ton désert.

Daniel DURIEUX

Comments

[poison-social]

Mon Dieu, c'est clair ! Mais ici, ça tournerait peut-être vite à la violence extrême, vu le passé qu'on a dans ce pays; le français, c'est "je subis, je subis, je subis...", et un jour, hop on se réveille, et là, ça fait très mal; mais en même temps, doit-on rester sans rien faire ? non, il faut au moins témoigner, ne jamais se taire.

[poison-social]

Mon Dieu, c'est clair ! Mais ici, ça tournerait peut-être vite à la violence extrême, vu le passé qu'on a dans ce pays; le français, c'est "je subis, je subis, je subis...", et un jour, hop on se réveille, et là, ça fait très mal; mais en même temps, doit-on rester sans rien faire ? non, il faut au moins témoigner, ne jamais se taire.

[Dan D]

J'ai le regard fixe, les yeux fous,
je meurs d'envie de m'envoler,
mais je n'ai nulle part ou aller...

(The Wall, Roger Waters)

J'écoutais cet album d'une autre jeunesse,
quand je suis venu sur ton blog...

C'est amusant (édifiant) comme rien ne bouge.

Si seulement les étudiants grecs pouvaient nous refiler leur virus...

Daniel.