SAB HEBDO : Démission de Michel HUVET
SAB HEBDO : MICHEL HUVET PRÉSIDENT DE LA SAB DÉMISSIONNE !!
Si la vérité n'est pas toujours bonne à dire, il est plus que néccessaire aujourd'hui d'informer le monde culturel des pratiques inacceptables qui se sont faites pratiques courantes au sein même de la Société des Auteurs de Bourgogne à Dijon. La nouvelle tomba peu avant le Salon du Livre de Dijon, Michel HUVET, qui a tant fait pour les auteurs de Bourgogne depuis plus de deux décennies, et qui est à l'origine de ce Salon prestigieux a donné sa démission. Voici donc la lettre qu'il a envoyé aux membres du Conseil d'administration de cette association qui se disait fraternelle, membres qui pour la plupart se sont précipités de l'avaliser dans une réunion improvisée. Cette lettre est poignante, et il apparait aujourd'hui que ce mauvais coup va frapper les auteurs dans leur ensemble. Il est donc prévisible que cette nouvelle guerre des Gaules aura des rebondissements et que les auteurs, emprunts de Liberté et de Fraternité sauront réagir en lui apportant le soutien qu'il est d en droit de mériter.
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AUX MEMBRES DE LA S.A.B.
Je suis au bout du chemin. Epuisé, dégoûté, anéanti. Plus de
vingt-cinq années où, contre vents et marées, j’ai tenté de sauver l’héritage
de nos fondateurs. Vraiment, aujourd’hui, le cœur n’y est plus. Je regarde
alors un peu derrière moi et je me reconnais quelque mérite d’avoir tenu bon
dans la défense de l’identité littéraire régionale. Je crois y être parvenu
parfois. J’en ai même heureusement reçu des témoignages que je n’oublie pas.
Etre président de la SAB,
au fond, personne ne sait l’immensité des tâches et des responsabilités que
cela représente : tous mes prédécesseurs sont morts. Etablir des relations
dans tous les milieux, présider les jurys, les réunir et leur proposer des
candidats. Veiller à entretenir des relations avec les membres les plus divers.
Mais surtout, surtout, être à la pointe des initiatives littéraires, à la
croisée de la vie éditoriale et des auteurs si divers dont l’œuvre nait ou se
développe, lire tout ce que chacun écrit, créer des lieux de rencontre, définir
des projets… Je crois avoir fait tout cela – pendant un quart de siècle !
– et avoir cherché à être un président guetteur, obstiné, le plus souvent suivi
par des administrateurs avisés, des Guy Geoffroy, Lucien Taupenot, Maurice
Voutey et tous les autres, morts ou encore vivants qui professaient le même
enthousiasme. J’ai déniché de jeunes auteurs. Bref, j’ai mille fois tenté
l’impossible pour que perdure ce qui a fait l’originalité et la force de la Société
Mais voilà que je me retrouve en 2008 avec cette
évidence : tout cela est mort. Même la revue des auteurs a disparu dans
les tourmentes récemment traversées. J’ai cru qu’on pourrait redresser la
situation, longtemps dans l’illusion que l’arrivée régulière de nouveaux
membres garantissait cette prospérité. J’ai gagné la confiance des élus de tout
bord, j’ai inlassablement préservé l’indépendance de la SAB, notamment face aux
pressions qui ont pu s’exercer sur le jury des prix. Et me voilà aujourd’hui
comme un roi nu. Abandonné, lâché, vilipendé, agoni par ceux-là même qui
m’entourent. On me sermonne à grands coups de délires pathologiques. On doute
de tout de ce que j’entreprends. On se réunit dans mon dos. On repousse tout ce
que je propose, à commencer par Jean Rouaud et les personnes qui, avec lui,
eussent sauvé le Salon et sa vertu littéraire. On m’invente des relations
amoureuses ou des intérêts personnels. On ricane de ma générosité. On pourfend
ce qui me reste d’enthousiasme. Surtout, on m’impose de plus en plus, des
personnes, des initiatives qui vont évidemment contre celles que je propose et
que je ne peux plus aujourd’hui cautionner, dont je ne veux plus être le
complice. Sous prétexte de lutter contre les agressions, les mensonges et les
calomnies des représentants d’intérêts douteux et privés, on a utilisé les
mêmes pauvres armes. Le Salon du Livre, par exemple, s’est ainsi aventuré dans
une dérive populiste et la défense d’intérêts personnels que je ne saurais plus
admettre.
Je songe à Lucien Hérard, à Roger Gouze et Roger Boutefeu. Je garde en mémoire les conseils de Jean-Pierre Brésillon. Et je les prends à témoin de ce qui nous arrive aujourd’hui, et d’abord de la perte de confiance dont je suis l’objet.Une fois déjà, en1980, on m’a poussé dehors à coups de pieux mensonges et de sous-entendus douteux. J’en ai gardé des enregistrements qui, si je les réécoute, me font encore très mal. Je les avais oubliés, ils sont revenus me hanter depuis le début de cette année où tout s’est délité. On ne m’aura pas deux fois avec ces aigres méthodes. Oui,une année où les démons que je croyais combattre à l’extérieur envahissaient aussi la SAB de l’intérieur. Oui, une année émaillée d’incidents ridicules, de critiques acerbes et non fondées, où ma pauvre et dévouée mère n’a pas non plus été épargnée. J’ai sans doute commis des erreurs, j’ai sans doute failli à maintes reprises. Une minorité agissante a pris illégalement en mains tous les pouvoirs et créé sciemment un climat de coup d’état permanent. Je lui ai opposé mon veto : peine perdue, le chantage à la démission aura été son arme ridicule. J’aurais pu les accepter, c’eut été le salut dela SAB.
J
En conséquence, chers confrères administrateurs, je démissionne du conseil d’administration de la Société
des Auteurs de Bourgogne. C’est une décision irrévocable. Elle prend effet ce 10 novembre 2008.
Michel HUVET
Président