Quand la Crise s'attable, c'est la Culture qui paie l'addition

C'est dans un cadre magnifique, celui du Palais ducal, que nous nous sommes donc retrouvés ce dimanche 16/11 pour une journée de rencontre avec nos lecteurs et les amoureux du livre. Organisé comme à l'habitude d'une façon parfaite avec un esprit qui devient rare de nos jours, celui de la convivialité et de l'amitié, ce Salon, le 9ème d'une longue série, comme tous les salons du livre où je me suis présenté cette année, et peut-être plus que les autres, actualité oblige, s'est déroulé sur fond de crise économique.
Les éditeurs et les auteurs sont bien souvent à la pointe des baromètres de l'économie et nous savions tous que la crise économique, avec le rebondissement retentissant de cet automne, allait nous frapper de plein fouet. Donc pas de surprise, quant la crise s'attable c'est la culture qui paie l'addition !
Et quand un lecteur achète un livre à 20€, il n'en achète pas deux, et c'est déjà pas mal, car il faut l'avouer quand même, rien n'est fait pour favoriser ce style de manifestation culturelle, et les incultes qui sont à la tête des responsabilités municipales s'arrangent bizarrement pour organiser à deux pas d'un salon du livre une autre manifestation beaucoup moins culturelle du style Foire à la pomme comme à Nevers Hier, ou brocante et vide grenier comme dans d'autres communes. Les organisateurs des salons peuvent toujours ramer, les fêtes populistes, il en faut pourtant, gomment le travail d'une année et contribuent à reléguer la culture au deuxième sous-sol. Que dire des grands absents ? Les politiques, qui ne se donnent bien souvent même plus la peine de venir inaugurer ces manifestations et tenir un discours combattif pour défendre la création artistique, mais il est vrai qu'un livre cela ne sert à rien sinon qu'à éveiller et qu'aujourd'hui notre société n'a pas vraiment besoin de citoyens qui pensent mais de moutons qui votent ! On ne sait jamais, un livre pourrait donner des idées.......
Michel BENOIT