Le nouveau Halay, un excellent cru !
Excellent cru que ce nouveau CD de Reynald Halay. Samedi soir c'était l'occasion de le découvrir à Sancerre à la Boucherie, le café librairie de Sancerre où il reprenait l'intégralité de ses nouvelles chansons devant
un public de connaisseur. Enregistrés en Floréal de l'an 2014, ces 12 nouveaux
titres ne pouvaient ne pas être poétiques...Stéphane Deveau au Hautbois était excellent ainsi que Yann Leroquais au violon. Jean-Luc Arramys nous a montré tout son art à la contrebasse et était ce 14 février l'élément indispensable du groupe.
Reynald Halay était venu m'accueillir dans cette petite salle de concert de Sancerre en me disant le sourire aux lèvres à propos de mon livre :" Mes Pensées, mes chagrins, mes coups de gueule ! " : Je me suis régalé ! Affirmation à laquelle je m'empressais de répondre : " C'est à moi aujourd'hui de me régaler ! " Et je ne croyais pas si bien dire !
Le CD s'appelle " Point trop n'en faut !" et c'est effectivement le bijou de ces nouvelles compositions, un bijou que beaucoup pourraient envier à Reynald Halay tant cette chanson est belle et bien écrite :
Qui trop embrasse mal étreint,Il faut savoir sauter du train,risquer sa peau.
De vous, de nous le temps abuse,d'amour nos corps, nos âmes s'usent,Point trop n'en faut.
Des bijoux, il y en a d'autres , beaucoup d'autres dans cet album que je me repasse en boucle...Témoin de son temps depuis pas mal d'années, Reynald Halay nous passe de petits messages, l'air de rien... :" La logique me dégoute, je n'en ai pas... Quand je suis dans le doute, Je ne m'abstiens pas... Si bien qu'à trop vouloir battre Descartes, il se pourrait qu'un soir je perde la carte..."
L'auteur compositeur s'arrange même pour mettre un bon coup de pied d'âne à " ces fils de rien, ces jeunes loups, tous ces voyous:Aux pieds de cette pauvre jeanne, qui viennent ranimer la flamme du barbecue "
Une superbe soirée en compagnie d'un vrai poète, accompagné par de très bons musiciens, une soirée qui passe même trop rapidement, qui l'espace d'un temps a vu le poète nous quitter après plusieurs rappels en nous disant de peur de nous lasser : " Point trop n'en faut !"
Michel Benoit