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Le Blog de Michel Benoit
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Le Blog de Michel Benoit
13 mai 2014

La Paix

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Voilà, pour ceux qui suivent mon blog, j'ai proposé durant six jours, la découverte ou la redécouverte de poètes, français, anglais, belges, ayant vécu au début du XXème siècle et ayant été tués durant la grande Guerre de 1914- 1918. Bien sur il y en a beaucoup d'autres et il m'est impossible de les citer  ici, les répertorier serait pourtant indispensable bien que ce soit un travail fastidieux. En cette année de centenaire de la déclaration de la guerre de 1914-1918, il était important de rappeler aussi que les artistes aussi, écrivains, poètes, peintres et autres, étaient morts sous les balles adverses comme les milliers d'autres hommes et jeunes hommes qui les entouraient.

Je termine cette semaine dédiée aux poètes mort au combat par ce fabuleux poème de Gaston Couté, écris à la même époque, dont les vers, censurés et interdits à l'époque ont réussi à venir jusqu'à nous. Ces quelques vers anti militaristes, je les aies retrouvé dans une boite familiale contenant les papiers de mon grand père qui n'échappa pas lui non plus à cinq ans de tranchés. Vous le reconnaîtrez facilement sur cette photo, il est au fond à droite et à la cinquième place en partant de la droite ( casquette blanche). Cette photo a été prise en août 1914 juste avant que lui et ses camarades ne soient contraint de rejoindre le front. Vous pourrez également remarquer que déjà, les pancartes annonce que les jeunes hommes en âge de partir à la guerre sont contre celle-ci et pour le désarmement. Il fit parti des révoltés de 1917 et refusa de se battre contre les ouvriers allemands qui, tout comme lui, n'avaient aucune raison de faire cette guerre. Il échappa au peloton d'éxécution de justesse. Puni, il fut transféré à Salonique où il du combattre les armées turques, alliées à l'Allemagne, et ne fut libéré q'en 1919.

Michel Benoit

La Paix

Des gâteux qu’on dit immortels,
Des louftingues en redingote
L’adorent au pied des autels
De leur ligue de patriotes :
Des écrivassiers de mon cul
En touchants mélos d’ambigu
Ou romances pour maisons closes
Nous chantent cette horrible chose :
La Guerre !

Oui mais, si nous avions la guerre,
Devant le feu, qui donc filerait comme un pet ?
Voyons les cabots de la guerre,
Foutez-nous la Paix ! .

Notre faux n’abat plus moisson
Sous nos marteaux plus rien ne vibre
Et nos coeurs gardent la chanson
Que lance au vent tout homme libre
Car nos mains dociles ont pris
Les divers outils de carnage
Pour au même plus bas prix
Même sale et stupide ouvrage

Un sou par jour !
Ohé ! Sur tout le chantier de la guerre
C’est pour un sou que l’on tuerait son frère
Un sou par jour ! …
En grève, en grève !… en grève et pour toujours.

Gaston Couté

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Commentaires
I
superbe !
Répondre
D
merci Michel de ses merveilleux vers j'espère qu'un jour prochain tu viendra prendre un verre, en attendant de te voir j'ecris. amitiés DF
Répondre
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