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Le Blog de Michel Benoit
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30 décembre 2013

Le Fil rouge d'Angélo Brenez- Peintre -

Photo 004Préface du recueil de dessins, de peintures et de textes de mon ami Angelo Brenez, peintre Belge d'un grand talent qui m'avait fait l'honneur en 2010 de me confier la préface de cet ouivrage.

Quelle différence se trouve entre une femme nue, peinte de mémoire et une femme nue, peinte d'après modèle : une femme-nue-à-l'atelier ? "
La voici cette femme-nue-à-l'atelier dans ce nouveau recueil intitulé «  le fil rouge »

La première singularité de la peinture d’angelo Brenez est de ne pouvoir être rattachée d’emblée à aucune école ou tendance, car Angelo Brenez s’attarde volontiers sur des figures féminines impassibles intégrées à des compositions picturales complexes.

Il y a beaucoup de jeunes femmes nues chez Brenez et l’on se souvient alors que les filles dévêtues abondent dans le pop-art. Mais les femmes, à la fois mélancoliques, joyeuses ou tourmentées de Brenez sont à des années lumière des modèles pop aguichants. A l’image de Feuille, de Véro, de Lala ou de cette anonyme, il leur redonne vie et âme.

 En effet, la peinture offre à ses yeux l’avantage de permettre au fantasme de s’accomplir visuellement. Par elle, ce que l’on appelle banalement l’expression est possible grâce à ce fil rouge qui relie corps et âme, état corporel et état d’âme.

Sur beaucoup de ces toiles, un leitmotiv revient: le fil rouge porté par une jeune femme. Et c’est bien le sujet principal, puisqu’il a donné le titre de l’œuvre.

Le fil rouge, témoin de l’histoire de l’être de sa naissance à sa plénitude, le fil rouge symbole d’amour de l’autre, mais aussi de souffrance, le fil rouge reliant le maître à son modèle. La femme au fil rouge ne constitue pas le centre géométrique de ses œuvres, mais le centre symbolique… Brenez construit donc ses toiles, non pour représenter le réel, mais pour tirer d’une vision faussement réaliste une expression d’ordre fantasmatique..

Il y a ici, véritablement, chez Brenez, un déplacement de la position du désir qui pourrait bien être aussi un déplacement du désir de peindre, et peut-être par conséquent, un déplacement de la fonction même de la peinture.
Ce sont des réussites comme celle-ci qui nous annoncent que la peinture, toujours vivante, a de beaux jours devant elle. On conviendra qu’il s’agit là d’une bonne nouvelle.

Michel Benoit

 

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