Elections 2012 : Culture, la grande absente !
Les artistes sont de plus en plus en grande difficulté en France. La situation se dégrade de mois en mois. Les administrations culturelles du ministère de la culture aux institutions françaises, musées d’art contemporain, Cnap, Frac, Drac, biennale d’art contemporain aspirent ensemble d’énormes budgets, des budgets démesurés en pleine crise économique. Pendant ce temps les artistes crèvent, exposent de moins en moins ou dans de très mauvaises conditions. Les artistes contemporains ne trouvent plus d’atelier pour travailler pourtant les lieux vides aussi bien en ville que dans les campagnes ne manquent pas. Les élus refusent de débloquer des espaces pour les artistes. Ces élus préfèrent leurs villes ou leurs petites villes avec un centre ville totalement vidé de toute forme d’activité, de vie, de petit commerce ou d’artisanat. Les gros ou riches propriétaires refusent lorsqu’ils en ont la possibilité de prêter des espaces de travail aux artistes comme de reloger d’ailleurs des SDF. Pendant la campagne électorale de l’élection présidentielle de 2007 Sarkozy a promis beaucoup de choses aux artistes plasticiens et soi disant des changements. Aujourd’hui, nous savons que rien n’a changé, l’art contemporain français s’inscrit dans une mondialisation néolibérale ultra capitaliste mondiale et son marché d'art véreux. Sarkozy soutient culturellement ce marché international d’art contemporain, l’art financier ou le wall street art avec ses spéculations, ses cotes truquées, maquillées, falsifiées et ses magouilles. Un marché véreux soutenu par les institutions culturelles ou artistiques françaises. Le parti Socialiste dans sa présentation il y a peu de son programme politique avec ses 30 propositions pour l’élection présidentielle 2012 n’aborde même pas le sujet de la culture ! C’est une première ! Un parti politique est-il encore un parti lorsqu'il est vidé de sa substance culturelle ou asséché de toute dimension culturellement ? J'ai bien un point de vue sur la question mais laissons aux politologues ou aux philosophes le soin d'y répondre! Dans les 30 propositions du PS à la fin il y a 29° Pour approfondir la démocratie et 30°Pour encourager la démocratie locale, ils ont oublié que la démocratie n'existe que lorsque les institutions culturelles ou autres sont gérées comme les ministères dans une transparence totale, ce qui n'est pas le cas de tous les frac en région et des musées d'art contemporain avec les acquisitions ou achats pour leurs collections d'oeuvres d'art contemporaines et les artistes sélectionnés pour leurs expositions. Malaise culturel dans ce parti qui avec ses 20 Frac dans les régions (20 sur 22) qu’ils gouvernent ont exactement les mêmes feuilles de route que les régions gouvernés par la droite et donc la même politique culturelle. Nous savons aussi que les artistes contemporains qui s’inscrivent politiquement, culturellement et artistiquement dans le fil conducteur des institutions n’ont aucune à quelques exceptions près, n’ont donc aucune lisibilité sur la scène internationale et des côtes inexistantes sur ce marché internationale malgré les objectifs des dirigeants institutionnels défenseurs d'une culture dogmatique néolibérale et ultra capitaliste. C’est l'échec total de ces institutions, des institutions françaises totalement à la ramasse sur la scène internationale, on le sait depuis longtemps ! A chacun, chaque artiste, collectif d'artiste, syndicat d'artiste ou association d'artiste de réfléchir à de nouvelles solutions pour imposer aux élus une nouvelle gestion de la création contemporaine dans les arts visuels ou les beaux arts, mais aussi pour la danse, la musique, le théâtre, l'édition ou le cinéma qui connaissent aussi de graves difficultés de diffusion et de production sur les scènes indépendantes alternatives, émergentes ou d'art et d'essai. Si l’opposition politique et la majorité gouvernementale en place ont les mêmes programmes culturels, nous devons être très inquiets pour la démocratie dans sa globalité en France qui s’enfonce dans un pouvoir politico-économique et administratif de plus en plus obscur, opaque et pyramidal, véreux voir parfois mafieux! Cette mondialisation s’affirme de jours en jours de plus en plus prédatrice et coercitive contre les populations et les individus, les chômeurs en font les grands frais en ce moment, la recession se met en place, des radiations par wagon mais personne en parle. Que faire ? Nous devons défendre notre activité artistique, nos œuvres, notre art et notre capital de créativité qui butent ensemble contre des murs institutionnels et politiques. Cette vaste régression intellectuelle et culturelle façonnée par l’appât d’argent et du pouvoir bloque le développement artistique et la nouvelle émergence d’artistes qui refusent ce deal malsain dogmatique et dictatorial. La dictature de l’urgence (médiatique) modélise des politiques pulsionnelles et populistes au coup par coup où les artistes dans ce dit art contemporain ou les arts visuels ne trouveront jamais le terreau indispensable à l’éclosion de leur production artistique. Nous voyons de façon croissante et imposante l’essor d’expositions thématiques aussi bien dans l’institution que dans de petites manifestations artistiques rurales. Les acteurs et dirigeants de ces expositions et de ces manifestations doivent s’inscrire dans les projets des artistes et non pas l’inverse. C’est le reflet d’un énorme traumatisme culturel qui affecte nos libertés, freine notre création artistique et l'objet propre à toute forme de l'expérience esthétique ou de nos recherches plastiques. C’est le miroir d’une société qui val très mal, une société autoritaire, discrétionnaire et intransigeante qui n’apportent aucune solution appropriée et équitable aux individus, aux familles, aux salariés, aux petits commerçants, aux professions libérales, aux chômeurs et aux artistes. C’est une caricature de politiciens aux commandes de politiques sans lendemain et contraire à l’évolution humaine. Il y a dans cette politique quotidienne une bassesse de l’esprit et un degré zéro de la pensée qui nous propulsent, nous, artistes (et aussi chercheurs), tout droit dans le décor, la misère et un misérabilisme culturel scandaleux, dégradant et humiliant. Nous avons tous des trésors dans nos univers artistiques singuliers qui ne scintillent que dans l’ombre de notre consternation et de notre désespoir face à cette décrépitude culturelle chronique.