Autour du Tour 12ème étape : Y’a du vent dans les voiles ! Et de Gendt comme un gant !
Je ne sais pas si c’est la fougasse aux frittons où la guimauve de Montpellier mais je me sens tout bizarre en ce début d’étape. Il faut dire que la météo n’arrange rien, ici on annule le feu d’artifice pour raison de sécheresse et là pour avis de tempête… Le Tour n’échappe pas à la règle car on vient de réduire de 6 kms cette 12ème étape qui devait se terminer sur les hauteurs du Mont Ventoux. On s’arrêtera au 178ème kms à cause d’un vent qui sévit à 140/heure. Pas facile alors de tenir sur un vélo. On espère dans le peloton… On espère car le 14 juillet est un jour où on pense à la victoire d’étape d’un français, on pense à Pinot… Mais un Pinot au pays des côtes du Ventoux, ça laisse rêveur, non ?
Le Mont Ventoux a toujours favorisé l’imagination. Savez-vous qu’on l’a même monté avec un vélo sans selle ? Un certain Julien Bouteille, un professeur à la retraite âgé de 70 ans se lança sur la route versant sud le 14 octobre 1962 et fit l’ascension en 1 heure 54 mns et 35 secondes. Ca devait être un prof de sport ! D’autres le firent aussi par le versant nord, mais en triporteur ceux-là… Plus confortable surement, pour le fessier je veux dire !
12 coureurs sont échappés à 15 kms de l’arrivée, dont Sylvain Chavanel qui pourrait bien fausser compagnie à ses coéquipiers et leur faire le coup de la grisette de Montpellier…Mais rien de tout cela, alors que le petit groupe traverse la petite ville de Bédoin et qu’ils sont occupés à chercher la fille ( la fille du Bédouin bien sur…) Greipel, le champion allemand se détache et tente une belle échappée. Mais un sprinter n’est pas forcément un grimpeur et il est repris au moment où l’ascension débute. Quel suspens ! Chavanel est lâché…Les trois coureurs restants, De Gendt, Pauwells et Navaro, s’envolent vers la ligne d’arrivée. Froome revient sur les trois hommes et perd son vélo dans la foule, il en change mais c’est De Gendt qui passe la ligne d’arrivée et qui gagne l’étape.
Demain les coureurs partiront de Bourg-Saint-Andéol vers la caverne du Pont d’Arc, un lieu magique chère à mon ami journaliste Jean-François Perret….
Mais demain est un autre demain.