Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Blog de Michel Benoit
Archives
Le Blog de Michel Benoit
6 avril 2014

Inauguration du Théâtre des Forges de Guérigny - 5 AVRIL 2014-

IMG_0668

Une page se tourne pour le Carambole Théâtre et ses fondateurs Pascal Tedes et Nathalie Jadot, une page pleine d’émotion va recouvrir dix ans et non six ans comme je l’ai entendu dans l’un des très beau discours effectués lors de l’inauguration du Théâtre des Forges Royal à Guérigny. Il y a dix ans, déjà, nous rêvions d’une « Cartoucherie  » nivernaise pour accueillir la troupe et les créations que nous trimballions dans notre besace, pour y accueillir également d’autres troupes de Théâtre et leur donner la possibilité de jouer dans ce lieu extraordinaire que sont les Forges Royales. C’est Jean-Louis Rollot, conseiller général à la culture, un homme d’exception qui nous avait reçus et immédiatement, ce dernier avait compris tout l’intérêt qu’un projet comme le nôtre pouvait apporter à la Nièvre et à la culture du pays. Jean-Pierre Château, autre homme d’exception, avait soutenu le projet jusqu’au bout. Nous avions occupé les Forges avec une pièce écrite par Pascal Tedes d’après mon livre Saint-Just Apogée d’un silence, dernier regard. La pièce s’appelait le Peuple des Ronces. Nous la jouâmes une bonne dizaine de fois, dans le froid, les courants d’air, alors que l’orage grondait et que les quelques spectateurs curieux venus voir la pièce, assis sur des chaises de jardin inconfortables à souhait, avaient les pieds dans l’eau à la suite d’inondation dans le lieu principal.

1653519_1385551038389375_517462628_n

Ce n’est pas dans ce lieu historique que le théâtre a été construit mais derrière ce dernier, dans un autre espace, et il est vrai que le travail réalisé est extraordinaire. Le programme de l’année a été dévoilé à l’occasion de cette inauguration et il est alléchant, avec en tête de gondole la pièce de Théâtre primée de Pascal Tedes : «  Kadaverdé ». Un grand moment à partager dans quelques semaines où durant plus d’une heure le public pourra déguster, confortablement installé dans des fauteuils tout neufs,  le verbe et la poésie de ce grand dramaturge et poète qu’est Pascal Tedes.

Une inauguration réussie, un vrai sans faute, et une joie immense des principaux protagonistes non dissimulée hier soir. Il fallait être,  tout prêt de Pascal Tedes et de moi-même, pour remarquer dans nos yeux, se conjuguer à la fois, bonheur et tristesse, confiance et peur.

Tout d’abord , bonheur pour avoir réussi à créer dans ce lieu magnifique, un joyaux moderne destiné à la culture, ensuite tristesse, pour les années magnifiques passées dans ces lieux barbares à une époque où seuls, quelques personnes croyaient en nous, confiance parce que la volonté des décideurs est aujourd’hui présente à tous les instants et peur, la peur, celle qui vous prend les tripes, la peur de l’auteur de génie qui trop habitué à évoluer dans un univers repoussant mais, oh combien porteur de talents, n’ose s’assoir dans le fauteuil en cuir de celui qui a atteint définitivement son but alors que justement, tout est à faire à compter de demain…. Il est fort possible alors, connaissant le personnage, que ce dernier revienne par les nuits de pleine lune, dans ce premier espace barbare, pour y puiser son inspiration.

Michel Benoit

Publicité
Commentaires
Le Blog de Michel Benoit
Publicité
Publicité