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Le Blog de Michel Benoit
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25 janvier 2014

Il y a 220 ans Saint-Just assassiné !

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Il y a 220 ans Saint-Just assassiné !

Début février dans toutes les librairies nivernaises.

Il y a 220 ans, la révolution française prenait fin avec l'assassinat physique et politique du nivernais Louis Antoine Saint-Just et de Maximilien Robespierre. L'occassion pour moi de vous faire découvrir ou re-découvrir mon ouvrage consacré au dernier jour de Saint-Just et de mettre en avant les valeurs républicaines de la première république et de la constitution de 1793 qui ne furent jamais appliquées, et pour cause...

"Saint-Just, apogée d'un silence, dernier regard" n'est pas une bibliographie sur le conventionnel nivernais. Mon ami historien Bernard Vinot a écrit l'histoire de Saint-Just d'une manière remarquable et d'une justesse à toute épreuve et là n'était pas mon propos. Non, ce livre est un livre d'auteur, osé puisque je l'écris à la première personne, mais qui pose les véritables questions sur le sens d'une vie, sur l'engagement honnête en politique tel que le concevait nos ancêtres durant cette période révolutionnaire, sur la mort d'un jeune homme qui a tout vécu, le renversement d'une monarchie millénaire, la guerre aux frontières, le combat contre les accapareurs, la création et la mise en place d'un nouvel ordre basé sur l'égalité, la fraternité et la liberté, la République !

Extrait des premières lignes du livre :

Je suis debout, près de la fenêtre, immobile, épuisé, le jour se lève sur Paris. Une nuit qui s'achève, bleue, blanche et rouge aux couleurs de cette jeune république que j'ai tant appelée, tant désirée et tant aimée. Bleue comme le ciel de cette aurore innondant les jardins des Tuileries où miroîtent d'étranges lueurs sur les allées bordées d'arbres centenaires. Blanche comme cette nuit peuplée d'ombres et de fantômes qui m'entourent à présent; des êtres sanguignolants se vidant de leur sang, devant l'insoutenable regard des gardiens qui nous surveillent. Rouge comme la fureur et le désespoir de ceux qui savent qu'ils vont mourir, bientôt, sans sursis, sans défense, quoi qu'ils disent, quoi qu'ils fassent...

A quoi bon parler, leur parler...

Je suis étroitement lié, garroté, mes membres me font souffrir et s'engourdissent à présent: la tyrannie endort !

On veut m'empêcher de fuir.

Fuir, comment le pourrais-je ?

Vers où et vers qui ?

Précaution ridicule.

S'ils savaient...

Comprendre, fuir pour mieux périr.

Celui qui cherche un bonheur à part de celui du peuple doit périr !

Prochainement dans toutes les librairies nivernaises.

Saint Just apogée d'un silence, dernier regard.

Michel Benoit

Editions Guéniot

Préface de Bernard Vinot

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