Des nouvelles du château : Une ordonnance de trop !
Lu dans le JDC du mardi 9 octobre 2012 :
Une succession de faits et de courriers tendent à accuser Le Journal du Centre, et plus précisément Yassine Azoug, l’un des journalistes de l’agence de Decize d’avoir déformé des propos tenus par Mme Jaillot, conseillère municipale et adjointe au maire de la commune sud nivernaise.
Cette élue, interviewée dans l’édition du 5 septembre, mettait en cause la qualité de l’enseignement diffusé dans les écoles de la cité de Saint-Just ce qui devait provoquer nombre de réaction de la part du monde enseignant et éducatif à l’encontre de propos désobligeants tenus par l’une des premières magistrat de cette commune.
Le fait d’avoir des idées divergentes sur un sujet tel que la politique éducative, fait partie du jeu démocratique et du débat dans notre pays, celui de stigmatiser les enseignants en s’attaquant aux qualités professionnelles d’un corps de métier tel que celui-ci relève d’un populisme avéré, doublé d’une maladresse évidente, à moins… qu’elle ne soit fabriquée de toute pièce. Devant la montée du mécontentement dans le corps enseignant local et départemental, l’adjointe au maire, ne tarda pas à démentir ses propos, rapportés fidèlement dans le quotidien nivernais, en accusant le journaliste Yassine Azoug d’avoir tronqué ses déclarations.
Il faut bien l’avouer, la ficelle était un peu grosse ! C’est alors qu’entre en scène un grand du show business, qui bien que sur le déclin, va tenter une fois de plus un surprenant numéro de claquettes. Ceux qui le connaissent reconnaîtront le premier magistrat de la cité de Saint-Just, ce bon docteur Lassus qui, décidément, n’en finit plus de se tromper d’époque.
C’était pour lui, en exploitant ce début de polémique, l’occasion ou jamais de faire parler de lui une fois de plus, une fois de trop penseront certains…. C’est à coup de scalpel que ce dernier devait écrire aux enseignants en reprenant à son compte la dernière version de son adjointe, allant jusqu’à accuser le journaliste et le qualifier de « dépressif ».
Dépressif ! Quel vilain mot ! Une sorte d’ordonnance qui nous rappelle les moments les plus noirs de l’histoire de la liberté de la presse, à l’époque justement où pour se débarrasser d’intellectuels insoumis, les pouvoirs totalitaires construisaient gaillardement des cliniques pour contestataires « dépressifs »…Une ordonnance comme celle-ci est un véritable collector !
J’ai parlé à Yassine Azoug, et comme l’écrit mon ami Jean-Yves Vif, rédacteur en chef du Journal du Centre, je peux vous assurer que le journaliste est à ce jour en excellente santé, qu’il n’est en aucun cas dépressif et que le diagnostique du bon docteur Lassus a du plomb dans l’aile…Et puis, je connais trop bien Yassine Azoug pour savoir qu’il est le symbole à lui seul de l’honnêteté intellectuelle et que jamais celui-ci n’utiliserait de tels procédés pour enflammer le débat local sur un tel sujet, même pour faire vendre quelques exemplaires supplémentaires du journal local. Il n’y a qu’à lire ses billets et ses reportages pour en être convaincu.
Alors Yassine, tiens bon ! Nous sommes dans un pays libre et les terres decizoises le sont aussi, aussi libres que les enseignants et les enfants qui y vivent, travaillent et étudient, aussi libre que la pensée de Saint-Just qui devrait, de temps à autre, revenir hanter la mairie decizoise en redessinant en lettres d’or sur son fronton le triptyque « Liberté Égalité Fraternité » qui semblent bien malade depuis quelques temps.