Berceuse pour un crime
Jusqu’à présent en temps qu’historien, je me suis consacré principalement à l’écriture de livres d’histoire, entre l’histoire et le polar il n’y a qu’un pas que j’ai franchi allègrement, car il faut bien l’avouer, l’histoire est d’abord l’histoire des hommes et que serait l’histoire sans les hommes. Ecrire un roman policier, c’était peut-être pour moi également l'occasion de raconter l’histoire des hommes. Comme le dit si bien Jean Rostand « On tue un homme, on est un assassin. On tue des milliers d'hommes, on est un conquérant. On les tue tous, on est Dieu. » L’histoire est peuplée d’assassins, le premier étant Caïn, selon la bible. Si l’on en croit les textes bibliques, l’humanité est donc née avec le crime. Et on le voit bien chaque jour, l'humanité n'a trouvé à ce jour sa raison d'être que dans le meurtre. Elle ne s'accomplira que dans sa propre destruction.
Tout est dans la forme, il y a entre le criminel et l’homme de tous les jours, celui que l’on croise dans la cage d’escalier, celui aux côtés duquel on travail ou celui à qui l’on dit bonjour tous les matins, que l’épaisseur d’une feuille de papier. C’est ce que j’appellerai la banalité du crime. On se rend compte très vite que chaque assassin est probablement le vieil ami de quelqu’un.
Nous sommes tous des assassins en puissance, Si tout homme avait la possibilité d'assassiner clandestinement et à distance, l'humanité disparaîtrait en quelques minutes. C’est ce qui est passionnant dans le crime, une histoire d’homme, le crime se reflète toujours sur les esprits des témoins et des proches. il faut les considérer comme des miroirs ; le meurtrier se cache dans l’un des angles morts. Pour le commissaire Merle, le crime est un compagnon de route, et si le crime l’accompagne dans sa vie, Merle lui consacre tout son temps, sa raison d’exister.
Dans Berceuse pour un crime, le commissaire Merle aura forte affaire, un criminel en série va sévir au centre de la ville de Nevers. Et comme tout criminel en série, il organisera méthodiquement sa propre mise en scène, toujours la même, le même rituel. Sur une scène de crime, la signature du tueur est parfois évidente. Ces actes sont le cadre de son empreinte psychologique, quelque chose qu’il doit faire, qu’il doit sortir de lui, quelque chose qui le pousse à tuer, encore et encore. Le tout accompagné par une douce mélodie : la berceuse de Brahms, qui sera la clef de cette nouvelle énigme et que j’aurai le plaisir de vous faire partager.
A paraître prochainement :
Berceuse pour un crime
Une enquête du commissaire Merle
Editions Rue des Boucheries