Erik Satie et le groupe des six
Erik Satie et le Groupe des Six
Georges Auric, Virgil Thomson et Jean Cocteau nous parlent d' Erik Satie, Germaine Tailleferre interprète la Gymnopédie N°1 et Francis Poulenc la Gnossienne N°3 -
Mauvais caractère, humour noir, histoire de parapluie, quelques indiscrétions et souvenirs sur Erik Satie, le père accoucheur du groupe des six. On retrouve Debussy, Ravel, Auric, Cocteau, Bertin et Poulenc. Un document rare et touchant où l'on apprend que déjà, à cette époque, les artistes s'aimaient, se fachaient voir se détestaient. Des souvenirs d'une grande tendresse à voir, écouter sans modération.
Le 1er juillet 1925, Erik Satie meurt sur son lit d’hôpital. L’anecdote la plus connue concernant Satie est probablement celle relative à ce que ses amis trouvèrent lorsque, à sa mort, ils pénétrèrent dans son studio d’Arcueil, auquel Satie refusait l’accès à quiconque.
Ils y trouvèrent deux pianos complètement désaccordés et attachés ensemble, remplis de correspondances non ouvertes (auxquelles il avait toutefois en partie répondu) et derrière lesquels ont été retrouvées un certain nombre de partitions jusqu’alors inédites, comme celle de Geneviève de Brabant qu’il pensait avoir perdue. Dans un placard, une collection de parapluies et de faux-cols. Et dans l’armoire, des costumes de velours gris identiques au sempiternel costume que Satie portait toujours : il les avait fait faire d’avance et en prenait un nouveau lorsque le précédent commençait à être trop usé.
L’état du studio révélait la pauvreté dans laquelle avait vécu Satie : ne pouvant vivre de ses talents de musicien, il ne se plaignait toutefois pas ou très peu. Quant à demander une aide financière à ses proches, c’était chose encore plus rare et plus difficile pour lui. Il n’allait pratiquement jamais demander de l’aide à ses amis, lui qui était pourtant très entouré.
Quelques rares proches se doutaient de sa situation, mais ce n’est qu’à sa mort, en découvrant l’appartement, qu’ils prirent conscience de la misère dans laquelle il vivait, misère qu’il surnommait « la petite fille aux grands yeux verts ».
Voir le site : www.erik-satie.com