Saint-Valentin: On l'a échappé belle !
On l'a échappé belle car si les origines de la Saint-Valentin, aujourd'hui le jour des amoureux et hier fête des
martyrs, remontent très loin dans le temps, cette
fête religieuse, fixée au 14 février par le pape Gelase Ier, avait été
décrétée jour de consécration à la mémoire du martyr religieux. Ce
décret papal remonte aux alentours de 498. On a vite transformé cette fête des martyr religieux en fête des amoureux : On l'a donc échappé belle !
D'où vient donc cette tradition, sans nul doute d'une fête païenne. Provient-elle d'une ancienne célébration destinée à la fertilité des terres agricoles, à l'annonce des débuts d'accouplements des oiseaux, au poème d'amour du duc d'Orléans emprisonné à la tour de Londres alors qu'il était en captivité durant la guerre de cent ans ?..Allez savoir, toujours est-il que le 14 février reste le jour où l'amour s'exprime ou se déclare, et que la tradition perdure.
La Saint-Valentin est le jour incontournable des amoureux. A ne pas
manquer surtout ! La fête des amoureux est aujourd'hui devenu le jour où les amoureux s'offrent des cadeaux et se déclarent leur flamme. Même les plus réfractaires ne dérogent pas à cette règle, préférant pour beaucoup l' intimité aux frasques démesurés d'un évènement très médiatisé.
Elle reste et demeure la fête de ceux qui s'aiment, même s'ils repoussent bien souvent, et avec raison, cette façon de cantonner l'amour dans un carton à chapeau, l'espace d'une journée. On assiste donc, société de consommation oblige, à une frénésie d'achats en rapport avec la ou le bien aimé et celle-ci est devenue une étape incontournable dans la progression du chiffre d'affaire des commerçants quels qu'ils soient.
On l'a tout de même échappé belle, puisque si ce 14 février était resté le jour célébrant la fête des martyrs religieux, certains auraient certainement été contraints de casser leur tirelire pour acheter la relique du jour, la potence en porte clefs, la guillotine façon épluche légumes, le gâteau transformé en je ne sais instrument de supplice à consommer religieusement évidement...
Ah! Société de consommation, quand tu nous tiens !