Lettre à mes compatriotes

A force d'entendre des discours navrants, récités par des spécialistes de la langue de bois, j'ai tenté de m'adonner à cet exercice. Toutefois, vous vous en rendrez compte très rapidement, je n'ai tenu que la première partie de ce discours. La deuxième est une fois de plus un petit coup de gueule contre ceux qui voudraient nous faire prendre des vessies pour des lanternes en ces veilles d'échéances électorales, élections de plus en plus boudées par les électeurs...Au grand effroi des politiques qui, Il faut  le dire  voudraient le faire exprès qu'ils ne s'en prendraient pas autrement !

Mesdames,Mesdemoiselles, Messieurs ;

Mes chers amis, Mes chers compatriotes,

Notre beau pays ne manque pas de ces forces vives dont vous êtes les chevilles ouvrières indispensables pour un avenir dont le futur à l’ambition d’un présent tenant compte d’un passé fleurissant et dont la trace sera l’empreinte indélébile de notre existence dans les siècles à venir.

Nous restons fondamentalement persuadé que l’acuité des problèmes de la vie quotidienne conforte notre désir d’aller dans le sens d’une valorisation sans concession de nos caractères spécifiques et que le particularisme dû à notre langue, unique en ce bas monde, doit nous amener au choix réellement impératif d’une action correspondant véritablement aux exigences légitimes de chacun.

Nous tenons à vous dire ici notre détermination sans faille pour clamer haut et fort que la conjoncture actuelle entraine une mission somme toute des plus exaltante pour nous : l’élaboration d’un processus allant vers plus de compréhension de la part de tous.

Ainsi, je voulais particulièrement remercier  tout ceux qui ont fait l’évènement sur le sujet des retraites ces derniers mois, et en particulier à ce gouvernement qui a dit : «  on verra ce qu’on verra ! » et on vu ce qu’on a vu ! Aux partis d’oppositions qui ont juré : «  on verra ce qu’on verra ! » et «  on a vu ce qu’on a vu ! » Aux députés et aux Sénateurs qui ont clamé : «  on verra ce qu’on verra ! » et «  on a vu ce qu’on a vu ! » Aux Syndicats qui ont martelé : «  On va voir ce qu’on va voir ! » et «  on a vu ce qu’on a vu ! » Aux forces de l’ordre qui ont menacé : «  on verra ce qu’on verra ! » et «  on a vu ce qu’on a vu ! » Enfin à tous ceux qui se sont dit en faisant des grèves d’une journée à répétition en pensant tout de même à leur salaire de fin de mois ; « on verra bien ce qu’on verra » et qui à la fin du mois : «  Ont malheureusement vu ce qu’ils ne voulaient pas voir »

Je reste persuadé, quant à moi, qu’à force de manger des nouilles, on finira tous par manger nos lacets. Nous sommes donc sur la bonne voix.

Je vous remercie donc du fond du cœur de poursuivre dans cette voie, les uns en excellant dans la pratique de la langue de bois et qui, à force de manipuler leur prochain finissent même par se manipuler eux même, aux autres qui dans un délire masochiste et fortement atteint du complexe maladif du dominé, suivent bêtement le troupeau des aveugles ( faites gaffe quand même la falaise n'est pas très loin...) et vous adresse l’expression de ma plus profonde compassion.

Salut et fraternité, et j'oserai même dire ni dieu ni maître !

Michel Benoit

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[Muriel Bellarbre]

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