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Le Blog de Michel Benoit
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Le Blog de Michel Benoit
5 janvier 2011

Mes voeux poétiques pour 2011

45214569L’année a débuté comme toutes les autres, avec une multitude d’embrassades comme à l’habitude, car cette nouvelle année est le symbole du renouveau. Moi je souhaiterai pour cette nouvelle année vous soumettre un certain nombre de bonnes intentions afin de vous permettre de franchir l’année 2011 dans de meilleures conditions que celles désastreuses, que dis-je, pitoyables dont nous terminons l’année 2010.

Alors, bien sur, on va se dire un tas de bonnes choses, mais à part le traditionnel «  bonne année, bonne santé.’ On peut tout de même avoir l’ambition de se trouver d’autres motivations, d’autant plus qu’en règles générales, les spécialistes qui nous souhaitent si chaleureusement,  le fameux : « bonne santé » n’en pensent pas moins quand ils ne se croisent pas les doigts dès que nous avons le dos tourné…

Alors ? Que pourrions-nous nous souhaiter ? Ne parlons pas de paix, cette utopie a assez durée et en parler deviendrai même déplacé tant cette idée est devenue grotesque…

Si on se souhaitait de l’amour ? Non, décidément, au risque de vous paraître défaitiste c’est la même chose que pour la paix, même si on a envie de croire au prince charmant ou à la belle au bois dormant. Et puis, l’amour, c’est peut-être démodé ? Non, si cet amour existe, mieux vaut qu’il reste secret, caché, si caché d’ailleurs qu’il n’existerait que dans notre imagination…

Alors, que se souhaiter. Moi j’ai une idée, et une même une sacrée idée. Celle-ci serait d’enlever le stress que nous développons chaque jour tout en réglant tous nos soucis à l’amiable : vous savez ces petits soucis, ces grands soucis, personnels, familiaux, nationaux, internationaux même, pourquoi pas.. Alors les régler, mais pas n’importe comment : utiliser la poésie pour rythmer notre vie d’une façon différente ; En voilà une idée révolutionnaire !

Bon, comme ça, cela ne vous dis rien, je le vois bien.

Alors imaginez-vous dans une situation de tous les jours, habituelle, tiens, par exemple :

Vous êtes mal garé comme d’habitude, le Park mètres ne fonctionne pas, comme d’habitude, la contractuelle vient vous dresser un procès verbal, comme d’habitude, et, comme d’habitude, vous seriez tenté de lui dire :

- Encore vous ? Mais vous n’avez vraiment rien à foutre de votre journée pour venir emmerder les gens qui travaillent !

Et en 2011, vous lui diriez :

- Oh ! Gente dame ne nous sommes nous pas déjà vu,

 Vous qui par tous les temps marchez sur les boulevards et arpentez les rues,

J’en ai pour un instant !

Et si elle insiste, vous auriez été tenté de lui déclarer en 2010 bien sur :

- Moi votre PV vous savez où je me le fiche !

Et bien non ! En 2011 soyons poète et je conseil à chacun d’utiliser cette réplique :

Ce papier griffonné je le contemplerai,

Dans un endroit bien clos d’un derrière distrait.

Avouez quand même que cela a du chic, de la majesté s’il vous plaît.

Dans un autre registre, imaginons le présentateur de télé, qui, le visage défait pour la 365ème fois de l’année, vous annonce une fois de plus que les cours de la bourse ont baissé et qui en 2011 vous dirai :

Malgré la CGT et ses protestations,

Tous les petits porteurs s’arrachent les actions.

Et si les poètes envahissaient l’assemblée ? Imaginez le tableau ? Leurs discours seraient moins ennuyeux s’ils étaient dits en vers. Le président ouvrirait la séance par un alexandrin :

Messieurs les députés la séance est ouverte,

On entendrait des envolées superbes dignes de Corneille, du style :

Pouvez-vous affirmer que la CSG,

N’affectera en rien les personnes âgées,

Et le ministre répondrait :

Vous avez bien raison d’évoquer ce problème,

Pour plus de sureté, j’y veillerai moi-même,

Et comme la poésie n’est pas le fort des hommes politiques, cela se saurait depuis longtemps, il conviendrait d’embaucher des attachés poètes qui seraient chargés de rédiger les discours en alexandrins. Rendez-vous compte, plus de 700 emplois de créés sans compter les sénateurs qui leurs emboiteraient le pas. Et hop ! On dépasserait les 1000 créations d’emplois !

Tout le monde serait content, les académiciens les premiers, les chefs d’entreprises s’y mettraient eux-aussi, les syndicats renchériraient, et on étofferait la liste des nouveaux métiers, et comme il y a une chambre des députés, une chambre du commerce, une chambre des métiers, on créerait une chambre des poètes. La confiance et le moral des ménages reviendraient au beau-fixe, chaque matin, la ménagère se rendant chez son boucher lui demanderait :

Je voudrai un gigot et une côtelette,

Et lui répondrai :

Celle-ci est de taille et remplira l’assiette !

Ah ! Le bon usage de la poésie rendrait les gens heureux, distingués…

Et quand vous vous disputeriez avec votre femme, et qu’elle vous demanderait, vous voyant tituber dans le jardin à deux heures du matin :

Où étiez-vous cher Michel, l’heure est bien avancée ?

Vous pourrie lui répondre d’un air détaché :

Je suis rentré à pieds, j’avais perdu mes clefs !

Avouez que tout ceci serait plus sympathique, fini les conflits familiaux, terminé les scènes de ménage à n’en plus finir, tout le monde s’y mettrait, de l’employeur à l’employé, de la cliente à l’épicier, et même les juges s’y mettraient eux-aussi et prononceraient des sentences en alexandrins :

Vous êtes condamné, vous l’avez bien cherché !

Nous sommes convaincus que vous avez tué !

Et les militaires ne pourraient faire autrement que de suivre l’exemple de l’état qui les emploie : Bon, pour eux il faudrait certainement embaucher deux attachés poètes par tête de pipe, car à part Cambronne qui avait en son temps tenté d’effleurer la poésie populaire, il est vrai que celle-ci n’est pas vraiment leur tasse de thé.

Imaginez le bidasse surpris à faire le mur par son adjudant :

Je vous y prends soldat à enjamber ce mur,

Qu’avez-vous à répondre espèce de pignouf !

Et le soldat de répondre :

J’étais parti cueillir un plein panier de mûres,

Je les dégusterais durant trois jours au gnouf …

Alors ? Convaincu ? N’est-ce pas une bonne idée pour cette nouvelle année ? Une année 2011 tout en poésie où chacun serait contraint de respecter le nombre de pieds d’alexandrins faute de vouloir respecter son voisin, et en plus on créerait des emplois intelligent, alors pourquoi s’en priver !

Allez bonnes et heureuse année à toutes et à tous !

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Commentaires
M
Tout comme Daniel, je trouve ta proposition extrêmement tentante, Michel, je crains juste de ne pas trouver les mots poétiques que tu sais si bien décliner, mais je te promets en cette nouvelle année, je tenterai ... des mots... doux... mais excuse-moi, si je suis un peu rebelle... aux... pieds d'alexandrins!
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P
Voilà, c'est décidé, à la minute même<br /> L'alexandrin pour moi devient la référence,<br /> Qu'il apporte à mon verbe un semblant d'élégance,<br /> Si je ne puis prétendre à la beauté suprême!<br /> Cette année merveilleuse verra donc mes paroles<br /> Caresser les tympans et prendre leur envol<br /> Pour la joie des élèves, chérubins ébahis<br /> D'entendre dans leur classe, soudain, des sons exquis.<br /> Ce virus peut-être, se saisira de tous<br /> Grâce à vous, cher Michel, rendant la vie plus douce.<br /> Je vous en remercie et en signe de gage<br /> Je me dois de conclure en laissant ce message:<br /> Sus aux trivialités!Trêve de vilénies!<br /> Assez d'indignités! Vive la poésie!
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D
Cette revendication à l'heur de me plaire et j'y souscrit sans réserve. Pour ma part, je vais en tenter l'expérience...
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