Retrospective 2010 Les grands moments de septembre 2010
Un été mitigé, une entorse à la clef ( de sol ) m"immobilisant quelques
semaines, deux béquilles et une grande solitude peuplée de silence, le
besoin d'une évasion réparatrice, il ne m'en fallait pas plus pour
m'essayer à un nouveau style, le roman Polar et partir pour une nouvelle
aventure, en créant un personnage romanesque: Le commissaire Merle.
L'ouvrage
est achevé. J'y crois sincèrement, et je croise maintenant les
doigts pour que la rentrée soit également la sienne.
J'en profite pour apporter ma contribution au salon du livre de Decize en posant cinq questions essentielles aux auteurs qui seront présent dans la cité entre Loire assise. Pourquoi écrire ?
Ils me répondent avec une grande franchise et se livrent à ce petit jeu ludique :
Thierry Desseux : Plus qu'une passion, écrire
est un besoin naturel, comme boire ou respirer. Mes passions étant la musique,
la lecture, entre autres... Mais je m'interroge souvent sur l'utilité d'écrire,
à présent que tout le monde écrit (partout et pour tout) et quand je lis les
auteurs immenses qui nous ont précédés... En résumé, je dirais que j'écris pour
partager des émotions.
Antoine Gavory : "Pour
aimer. Pour parler. Pour hurler. Pour dénoncer. Pour colorier le monde
avec des mots qui sentent bon. Je crois fermement au rôle de l'écrivain,
et de l'artiste en général dans la société, si son intérêt est d'abord
de communiquer avant de s'enrichir."
Jean-Noël Leblanc :J'écris parce que Voltaire,
Balzac, René Fallet, Jules Renard, François Cavanna, Pierre Desproges et tant
d'autres ont écrit avant moi, ont nourri mon imaginaire, m'ont forgé à la beauté
du style et m'ont offert beaucoup de joie. J'écris comme eux pour partager des
émotions. J'écris pour la rencontre qui suit cette écriture, l'échange avec des
gens bien, les lecteurs ou d'autres auteurs. J'écris pour rire, sourire, parfois
aussi pour mettre des pansements sur les petits bobos. Et j'écris pour gagner ma
vie -entendons-nous bien : pas pour "gagner de l'argent", n'est-ce pas ? pour
gagner ma vie, pour mériter mon existence.
Jean-Michel Marchand : Parce qu’à un moment donné, il faut bien que ça
sorte…
Pierre Volut : Pourquoi pas ? Si l'on nous apprend à écrire dès le plus jeune âge, c'est bien pour nous inciter à utiliser l'écriture. Et quoi de plus naturel que de mettre par écrit une toute petite partie de ce qui nous passe dans la tête ? Malheureusement - ou heureusement -, il n'est possible de mettre noir sur blanc que des bribes de récits...
Paul de Haut : On ne se dit pas qu'on va écrire.
Cela s'impose à soi comme un
des moyens de communiquer et de partager avec les autres sa vision du monde, des
connaissances, des perceptions, des rêves...
Dans mon cas, j'ai commencé par
écrire des chansons, puis à écrire des chroniques ou des articles, enfin, à
constituer des dossiers que j'ai publiés sur Internet.
Des éditeurs ont été
intéressés par ces publications et m'ont demandé de le faire pour leur
compte...
Je l'ai fait, voilà tout.
Michel Kolsec : j'écris pour rencontrer les mots à la croisée des chemins, les apprivoiser,
échanger avec eux pour rire et pleurer, et inversement.
Jean-Charles Cougny : J’écris
parce que dans une famille de neuf avec un père très prolixe et avec une forte
personnalité, des frères et sœurs à son image ce fut pour moi une façon
d’exister, de ne plus être le fils de, ou le frère de…
Je répondrai d'ailleurs moi-même à cette question : Je ne sais si j'ai appris à lire pour écrire ou l'inverse. Je sais
qu'aujourd'hui j'écris pour repousser chaque jour l'instant fatal, et
lorsque la grande faucheuse viendra me chercher avec son rituel
habituel, je suis bien capable de lui dire : " Encore une petite ligne
s'il vous plaît, rien qu'une petite ligne !" C'est peut-être pour ceci
d'ailleurs que j'adore les phrases longues comme les utilisaient nos
pairs....
Septembre c'est aussi la disparition de Maurice Bardin. La Nièvre et le monde musical sont en deuil Le grand chef d'orchestre, pianiste de renom. Il nous quitte dans sa quatre vingt dixième année.
Maurice Bardin écrivait encore sa musique
mais ne jouait plus. Il laisse une oeuvre majeur qui fait aujourd'hui
partie intégrante du patrimoine nivernais. La Nièvre vient de perdre un
homme de culture, un créateur et une véritable mémoire vivante.