Retrospective 2010 Les grands moments de juin
Un loi de juin important qui vient clôturer cette première moitié 2010, avec des rencontres comme celle avec Hugo Nhart au salon du livre de Cosne sur Loire. Des rencontres Ecobio à Dornes, et le récital, toujours et encore lui à Guérigny aux Forges Royales.
" C'est pas la Loire à boire " sur une grande scène en plein coeur des Forges Royales ! Entre deux concerts, j'anime le débat organisé par Arecti à la salle des fêtes d'Imphy pour le deuxième festival du cinéma ouvrier qui a pour thème cette année " La Femme et le travail " Vaste débat....Un beau cadeau de l'écrivain Jean-Charles Cougny qui filme le récital de Guérigny, mais qui fâché par mon anti régionalisme et mes prises de position envers mon ami Jean-Noël Leblanc, qu'il suspecte de malhonnêteté intellectuelle, retire ses deux montages envoyés sur youtube. Vous ne les verrez donc plus ! c'est pas grave, un ami ça n'a pas de prix ! Et mes copains du Journal du Centre sont des journalistes intègres et beaucoup sont de vrais amis. On s'en tape Jean-Charles de tes conneries !
Voilà c'est dit.
C'est l'anniversaire d'Arthur, un an déjà. Je lui offre un petit poème de Maurice Carème pour la circonstance.
Juin c'est aussi la disparition de mon vieux copain de jeunesse Daniel Durieux, nous avions écris plus de cent chansons ensemble alors que nous avions une vingtaine d'année. Avec Mon ami Daniel Armengaud nous serons près de lui dans ce dernier moment et j'aurai le courage d'interpréter Paris Nausé au cimetière du Père Lachaise devant les proches qui étaient venus lui dire un dernier adieu. Daniel était un vrai auteur, un écorché vif, à la fois
timide et provocateur, à la fois amoureux fou et éternellement seul, nous
étions les mêmes, avec nos peurs, nos doutes et nos certitudes aussi, nos
révoltes, et nos aspirations à un monde meilleur, mais quand nous parlions du
bonheur, c’est vers les autres que nous regardions car jamais une fois, l’idée
ne nous était venue de nous sentir concernés par celui-ci. Notre Paris était
notre royaume de solitudes.
Le bonheur, c’était pour les autres, nous nous contentions
de notre poésie et des mots, tous ces mots sensibles que la foule qui, avançant
seule autour de nous, les jetait dans les boites à rebut. Toi, tu les ramassais,
j’aimais ces mots perdus, j’aimais leur solitude et tu me les offrais en guise
de présent, j’en faisais des chansons et nous en faisions tous deux des
bouquets fiers et multicolores que l’on balançait au ciel, comme des plumes.
Tu avais compris très jeune que tu écrivais pour ne pas mourir, pour ne pas devenir l’un de ces morts vivants qui trainent leur rancune à l’ombre de leur ennui. Petit fils de Rimbaud tu parcourais les rues lorsque tu étais enfant, avançant seul au milieu de la foule et titubant parfois au rythme de la vie qui passait déjà trop vite à ton goût, et tu cherchais, en vain, un brin de courage pour te plonger à nouveau dans tes rêves, t’évader, t’envoler, te construire. Ignorant le temps qui passe. Nous étions bien les mêmes, nous nous étions trompés de siècle.
Tu m’écrivais : Le temps qui passe, qu’il passe… Puisqu’il le fait si bien. Moi je n’ai jamais su. D’ailleurs je ne sais rien. Je ne veux plus savoir. Je veux seulement ne plus penser. Mais vraiment plus jamais. Que le temps passe trop vite.Il serait trop content d’avancer plus que moi.
Antoine Gavory lui rendra hommage sur les ondes de RCF en programmant la chanson Paris Nausée et sera relayée sur le nouveau Site internet de Daniel Armengaud. Un Site super qui montre tout le talent graphique dont il dispose.