Camarade
CAMARADE
Quand les
murs deviennent murailles,
Sous les pavés, il y a des pavés,
Et si tu veux boucher la faille,
C'est une entaille que tu créé
Ma vie n'est plus qu'un feu de paille,
Où je me regarde brûler,
Ma vie n'est qu'un champs de bataille,
Où je me regarde crever.
Écartes
toi, le Camarade,
Tu ne peux plus rien m'apporter,
J'en ai ma claque, de tes salades,
Tu peux dormir sur tes lauriers.
Tu sais
ton parti, Camarade,
Celui dont tu m'as tant parlé,
Il continu son escalade,
Et toujours du même côté,
C'est vrai que pour les élections,
Pour avoir toujours plus de voix,
Il réforme ses positions,
A la prochaine il passera !
Ecartes-toi,
le Camarade,
Tu ne peux plus rien m'apporter,
J'en ai ma claque, de tes salades,
Tu peux dormir sur tes lauriers.
Et moi
dans mon coin, je végète,
Je suis complètement paumé,
Pendant que toi, brave et honnête,
Tu continues de militer,
Tu sais des questions je m'en pose,
Parfois je me met à pleurer,
Mais ne m'apporte pas ta prose,
Je ne veux plus me réformer !
Ecartes-toi,
le Camarade,
Tu ne peux plus rien m'apporter,
J'en ai ma claque, de tes salades,
Tu peux dormir sur tes lauriers.
Excuses-moi
de ces paroles,
Je t'ai sans doute déranger,
Tu dois te dire que je m'isole,
Dans un gauchisme insatisfait,
Mais je préfère être à ma place,
Qu'à celle où tu es aujourd'hui,
Parfois on veux briser la glace,
Parfois la glace nous détruit.
Ecartes-toi,
le Camarade,
Tu ne peux plus rien m'apporter,
J'en ai ma claque de tes salades,
Tu peux dormir sur tes lauriers.....
BENOIT/DURIEUX