La Capture

La Capture

L'allée bordée de chênes pointait à l'horizon,
Je montais vers l'église d'un pas sur et tranquille,
Elle en venait sans doute, redescendant aux isles,
Quand nos yeux se croisèrent tout près de sa maison.

Soudain, tout bascula, le temps fût suspendu...
L'impression de renaitre, que tout devient possible,
Un sentiment de complétude indicible,
La capture l'un de l'autre et nos coeurs confondus.

Cet indéfinissable moment de stupeur,
La lueur de ses yeux, cette force brutale,
Rien ne semblait réel. L'indifférence totale
A tout environnement, ressemblait à la peur.

Aphrodite en ces lieux avait lancé ses flèches,
A présent nos cheveux ruisselaient sous la pluie,
Nous restions tous les deux, dans le matin qui luit,
La voix blanche, nouée, dans nos deux gorges sèches.

Michel Benoit

Comments

[Muriel Bellarbre]

Oui, très beau poème.

[jno]

Capture d'un rêve, capture d'un cœur... Beau poème, Michel.