Les réactions à la mort de Jean Ferrat suite
Dans son blog, l'auteur et éditeur bourguignon Bernard Lecomte, écrit ces quelques lignes en guise d'actualité :
"Jean Ferrat m’avait donné envie d’apprendre la guitare. , la Montagne, Nuit et brouillard, Potemkine, Que serais-je sans toi, etc : je pourrais encore chanter nombre de ses chansons. C'était d'abord un poête et une voix. A part cela, il était engagé. Dans Un jeune Républicain indépendant, il brocardait les Jean-Pierre Raffarin, Marielle de Sarnez et autres Dominique Bussereau : ce n’était pas sa meilleure chanson. Ferrat était communiste pour de mauvaises raisons : enfant, il avait été sauvé de la déportation par une famille communiste ; serait-il devenu prêtre si ses sauveurs avaient été catholiques ? Il a d’ailleurs fini par désavouer Leonid Brejnev et Georges Marchais, tardivement mais sûrement. Qu’importe. On pardonne tout à un poète. "
Voici la réponse que j'ai apporté à Bernard Lecomte :
" Même mort,
Ferrat vous fait encore peur, ah ! je vous reconnais bien, vous et les
autres dinosaures de votre espèces, il n’y a pas de mauvaises raisons d’être
communiste, il n’y en a qu’une, celle de la révolte contre le pouvoir indécent
en place depuis la nuit des temps qui n’a de cesse depuis toujours d’asservir
l’être humain avec la complicité d’un pouvoir religieux qui a été créé par lui
pour préserver les bonnes consciences et inventer un au-delà, seul échappatoire
laissé aux pauvres gens en guise d’espoir final et qui n’a rien à voir avec
Dieu !
Ce faux hommage ne vous grandit pas. Jean Ferrat ne chantait pas pour passer le temps et se moque bien du pardon que vous lui donné, à quel titre d’ailleurs ? Vous avez rejoins le troupeau des politiques qui veulent absolument faire un bon mot à cette occasion, il ne manque plus que d’Ormesson à la liste et La boucle est bouclée. Ayez au moins la décence de respecter le deuil d’une classe populaire que vous méprisez depuis toujours. "
Hommage de mon ami écrivain Jean-Noël Leblanc sur son blog :
Pouvait-on plus
mal commencer le "Printemps des Poètes" que par la
disparition de Jean Ferrat, qui fit tant pour populariser l'oeuvre de son ami
Louis Aragon, et dont les textes personnels sont autant d'invitations à aimer,
à rêver, à se battre, à ne jamais baisser les bras, à rire même ?
Mais à la
réflexion, peut-être finalement ne pouvait-on mieux commencer ce "Printemps
des Poètes" : la disparition de Jean Ferrat nous rend son oeuvre
plus vivante que jamais, par les hommages dans les émissions de radio, de télé,
sur les blogs. L'occasion pour beaucoup -Hé, les jeunes, ouvrez vos oreilles !- de découvrir enfin ses chansons, et de
lui accorder enfin son statut de classique, celle d'une chanson digne et
populaire. Reste une tristesse indéfinissable, celle pour l'homme et l'artiste
qui s'en est allé. "