La rue du Marquis d'Ancre
Si vous la rencontrez près d’une vielle écluse,
Arborant un petit air triste et malicieux,
Sur une belle péniche surnommée Syracuse,
Ne lui lancez pas la pierre, messieurs,
Rappelez-vous le temps de la jeunesse,
Où par les soirs d’hiver, vous furetiez silencieux,
Pour calmer vos ardeurs, vos instants de détresse,
Et montiez avec elle jusqu’au plus haut des cieux.
La rue du marquis d’Ancre, Valse
C’est dans la rue du marquis d’Ancre,
Qu’elle travaillait nuit et jour,
Sa peau brune et son regard d’encre,
Faisait vibrer tous ses
amours,
Quand elle avait du vague à l’âme,
Ell’ murmurait ce doux refrain,
La chanson d’une belle dame,
Disparue tout près du
chanfrein,
Et la Loire coule toujours,
Elle chantait comme une gamine,
Elle chantait, chantait toujours,
Sous le ciel qui s’illumine,
Elle chantait tous les mots
d’amour.
Qu’elle se donnait sans détours,
Sa peau brune et son regard d’encre,
C’était la plus belle du
faubourg,
Elle tapinait le regard fier,
Jusque dans la rue des pêcheurs,
Elle rêvait de revoir la mer,
Partir avec son dénicheur,
Mais la Loire coule toujours,
Elle chantait comme une gamine,
Elle chantait, chantait toujours,
Sous le ciel qui s’illumine,
Elle chantait tous les mots
d’amour.
Elle partira un beau matin,
Avec un amant marinier,
La main dans la main c’est certain,
Quittant Decize et son rocher
Mais quand elle aura de la tristesse,
Pour s’enfuir de son quotidien,
Elle se rappellera sa jeunesse,
Et chantera ce doux refrain,
Et la Loire coule toujours,
Elle chantera comme une gamine,
Elle chantera, chantera toujours,
Sous le ciel qui s’illumine,
Elle chantera tous les mots
d’amour.
Elle chantera comme une gamine,
Elle chantera, chantera toujours,
Sous le ciel qui s’illumine,
Elle chantera tous les mots
d’amour.
Sous le ciel qui s’illumine,
Elle chantera tous les mots d’amour.
Paroles Michel Benoit
Musique Dominique Boulé
Illustration Daniel Armengaud