La rue du Marquis d'Ancre à Decize
Matinal, oui et alors, quand il s'agit de me promener seul dans les rues désertes d'une petite ville comme Decize, quel plaisir de parcourir ces rues empreintes d'un passé qui fut prestigieux et animé, de fouler ces pavés désordonnés et d'époque. Une impression de marcher sur des vagues tant ceux-ci s'étalent en de courbes infinies que seuls d'étroits trottoirs viennent stopper. Entendre ses pas raisonner sur des pavés donnant vers la voute de la porte du Marquis d'Ancre, n'est-ce pas en quelque sorte aussi se sentir encore vivant pour quelques temps...Et songer un instant à celles qui, sans détour, travaillaient nuit et jour dans cette ruelle où par les soirs d'hiver, quelques mariniers en mal de tendresse et d'amour, furetaient silencieux, à la recherche de celle qui calmerait leurs ardeurs, leurs instants de détresse et les emmènerait au tout plus haut des cieux....
" Et la Loire coule toujours "