RETROSPECTIVE AVRIL 2009
Avril 2009
Paroles d'Auteur
Créer,
c'est rendre accessible au monde ce que le monde ne peut voir par
lui-même. Par son oeuvre, l'artiste rend intelligible
l'incompréhensible ; il rend la vue à l'aveugle, il fait marcher le
paralytique, il ressuscite Lazare ; et pour le remercier, parfois, on
le crucifie. L'artiste, c'est Dieu.
Jean-Noel Leblanc
Antoine Gavory et les fascicules Flangrant d'Elie
En novembre 2007, Antoine Gavory nous proposait des biographies d'auteurs célèbres dans une collection intitulée " Itinéraire d'un écrivain solitaire " lesquels reprenaient la vie, l'oeuvre et quelques textes choisis et citations. Le premier de ces fascicules était consacré à Marguerite Yourcenar et durant une quinzaine de pages nous emmenait dans l'univers de celle qui sera élue à l'académie française.
" Je porte en horreur ces gens qui se ruent sur un écrivain sous prétexte de le trouver. Un écrivain est un homme comme les autres qui n'existe que par ses livres, et c'est dans ses livres qu'il faut le chercher et non pas dans ce qu'il est." confiait t-elle.
Antoine Gavory est un chroniqueur littéraire et animateur radio. Il défend le rôle politique et social de la littérature et de son influence sur les pensées. Il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages et de romans, essais et nouvelles.
L'existence de ces fascicules nous permet de mieux connaître ces auteurs qui ont marqué l'histoire de la littérature, le prix est modique : 3 euros et ils tiennent dans la poche. Une initiative à renouveler et accessible à tous.
Avis de recherche
Cela fait maintenant sept jours que nous sommes sans aucunes nouvelles de notre ami écrivain Thierry Desseux.
C'est
à la mairie d'Oullins qu'il fît sa dernière apparition publique en
compagnie du maire de cette ville, de sa future épouse et de ses
proches.
Depuis cette brève apparition, l'auteur des " Grandes
affaires criminelles de la Nièvre " est introuvable. Son portable est
sur répondeur et son courriel reste muet.
Nous redoutons que notre ami, suite aux récents évènements vécus, ait perdu la tête après avoir perdu son célibat.
C'est
pourquoi, inquiet de cette situation, nous lançons désespérement cet
avis de recherche, afin que ceux ou celles qui l'aurait aperçu, errant
hagard dans quelques ruelles de Lyon ou de Nevers, nous contacte au
plus vite par l'intermédiaire de ce blog dans la rubrique commentaire.
Merci par avance.
Les Milles et une raisons d'écrire
Sacrée soirée ! Vendredi soir 10 avril, comme je vous
l'avais annoncé, une pléiade d'auteurs et d'artistes de talent
s'étaient réunis à La Charité sur Loire au restaurant Le 1001 feuilles
pour se rencontrer, échanger, débattre et parler de ce besoin d'écrire
et des raisons pour lesquelles on décide, un jour, une nuit, de se
jeter à l'eau et de coucher sur une feuille blanche quelques lignes
qui, comme les petits ruisseaux, deviennent de grands fleuves. C'est
sans pudeur que ces copains, devenus amis ce soir là, ce sont prêtés au
jeu de la confession intime en allant fouiller dans cet inconscient
l'inépuisable trésor des souvenirs ; plaisir, souffrance, souvent les
deux, peurs et joies, besoin de communiquer, de transmettre d'une autre
façon, de crier ses doutes, ses peines....De braver la mort et de
laisser un témoignage humain à ceux qui, au hasard d'une brocante aux
livres, les liront peut-être, demain, après demain, défiant ainsi
l'éternité à jamais.
Alors que Jean-Charles Cougny nous livrait ses
angoisses, son dernier roman, futuriste, nous livrant le constat d'un
Morvan abandonné par les autochtones, et que Paul de Haut nous exposait
sa démarche vers une écologie citoyenne, Carla de Haut, qui va publier
son premier ouvrage, nous expliquait ce que représentait pour elle "
l'écologie au féminin ". Daniel Jouannet, revenait sur son enfance en
nous parlant du " petit bonhomme ", Lyse de Saint-Arroman nous confiait
ses doutes et ses espoirs d'être reconnue et publiée bientôt, Bernard
Birebent nous racontait ses longs parcours d'artiste magicien en
compagnie de Jenny, son lapin blanc de comédienne, qui nous livrait
quelques textes de son poète de mari.
Antoine Gavory nous parlait de ses premiers pas
d'auteur, de poète et de ses projets de théâtre. Jean-Claude Sartellet
nous emmenait ensuite dans un vécu peuplé de crimes et d'assassinats,
de manipulation d'état et de garde à vue prolongée avec ses romans
noirs dignes des plus grands polars. Seul Jean-Noël Leblanc pouvait
alors détendre l'atmosphère pesante en nous glissant quelques perles de
lycéens et nous parler de monsieur Holmes dont il est le grand
spécialiste et dont il vient d'écrire une longue préface dans un
ouvrage qui lui est consacré et qui devrait sortir très prochainement.
Je du me livrer également à ce jeu de la vérité en racontant ma
proximité avec l'histoire de France et mes questions sans réponses
encore à ce jour sur la question....
Tout ceci, autour d'un repas délicieux servit par nos
amis protecteurs Nathalie et Yves Civard, ne pouvait que déboucher sur
des chansons. Dominique Boulé, sans piano, mais avec sa guitare, nous
joua avec talent quelques morceaux choisis de Brassens, alternés par
quelques titres de ma composition.
Cette soirée fut conforme au
désir que Jean-Noël et moi-même avions imaginés il y a près de deux ans
; réunir une bande de copains auteurs, autour d'un thème, sans
Vice-président, sans trésorier, sans secrétaire général, afin
d'échanger, de se connaître mieux et peut-être travailler demain sur un
projet commun.
Comme je le chantais à la fin du repas :
T'as pas du tout besoin d'avoir des références,
Ni de te justifier dans cette merde immense,
Ton monde est dans ta tête d'abord, ensuite dans tes mains,
Plus tu es heureux, plus t'acceptes les autres,
Si tu t'aimes un peu, alors t'aimes les autres,
C'est pas question d'orgueil, c'est question de repos,
Si t'as envie de vivre tu décourbes ton dos "