RETROSPECTIVE Février 2009
Février 2009 :
Les retrouvailles avec mon complice de 30 ans Daniel Durieux
Rebelle
Combien de mots perdus salissent ta mémoire ?
Combien de rêves morts jalonnent ton chemin ?
Combien d'espoirs déchus flétrissent ton histoire?
T'as pas honte de fuir constamment ton instinct?
Regarde autour de toi, la peur est un symbole,
Celui de l'illusion sociale, faut pas plier.
T'as pas à t'intégrer, n'accepte pas les rôles
Qui taisent tes valeurs, va où tu veux aller.
Sois rebelle !
Sois rebelle et tais-toi, quand la peur te déchire
Et que tu penses alors à rejoindre les rangs
De ceux qui marchent au pas, de ceux qui s'imaginent
Que la diplomatie peut les rendre plus grands.
Plus grands, ils le seront, plus grands dans l'inutile,
A force de renier leur sens et leur raison.
Plus grands, ils le seront, plus grands et plus dociles,
A coup de compromis. Vive la soumission !
Sois rebelle !
T'as pas à t'humilier, le monde est illusoire,
Il n'est de vérités que celles que tu as.
T'as rien à respecter, ni règles, ni morale,
Tu es ce que tu es, tu vis ce que tu vois.
Et si t'es fatigué, pense au chant des sirènes,
Dis-toi que la raison est un piège de plus.
Elle ne peut t'apporter que son carcan de chaines,
Tu ne dois pas céder, sinon tu es foutu...
Sois rebelle !
Daniel DURIEUX
L'Insurgé se défoule aussi.......
Avec l'évasion de Christophe Kidher de la prison de Moulin-Yzeure, la question des conditions de détention revient au devant de l'actualité. Oui, mais pour combien de temps ?
Avant de revenir sur ce qu'a fait Christophe Kidher pour être incarcéré, il conviendrait de savoir ce que nous, société se disant civilisée en ce début de 21ème siècle, devons faire, afin que notre prochain, sorte de cette vie carcérale après avoir purgé sa peine, dans les meilleurs conditions possible.
Mauvais augure pour les détenus en cette période de crise économique, financière et sociale ! Elle se répercute aussi derrière les barreaux. On entend ici ou là, déjà, des voix monstrueuses, misérables, favorables au rétablissement de la peine de mort:
-- N'y a t-il pas assez de malheureux en liberté pour s'occuper ensuite de ceux qui sont derrière les grilles des prisons !
Quant à parler de réinsertion... Si l'on est
convaincu qu'une réforme de la justice s'impose à ce jour et qu'elle
devient urgente, il faut également changer les termes de cette justice.
Il est facile de condamner un détenu à une peine de prison mais
beaucoup plus gênant de le condamner à une peine de réinsertion ! Et
aussi, et même certainement beaucoup plus coûteux... Tout est là !
C'est à la réinsertion qu'un Kidher ou autre devrait être condamné et
non à une peine carcérale. Osons rebaptiser les sentences et
transformons les maisons d'arrêt en " Maisons de l'espoir " en ayant le
courage de nous avouer que la plupart de ceux qui y vivent aujourd'hui
ne sont que de purs produits d'une société assez lâche pour les y avoir
conduit, ceux, tous ceux qui dans leur berceau voyaient déjà l'ombre
des barreaux.
Penser qu’en prison ont ne fait que purger sa peine est une utopie.Lorsqueutopie.Lorsque la pénitentiaire soutenue par la justice s’acharne, l’inhumanité et la haine n’ont plus de limites. Justice fiction et prison realité. C'est toute la différence.
Michel BENOIT
Thierry Desseux se met à table
C'était il y a quelques jours, au restaurant charitois des 1001
Feuilles, Thierry Desseux était l'invité de Nathalie et Yves pour
échanger avec ses lecteurs à l'occasion de son nouveau livre parut aux
Editions de Borée, Les Nouvelles affaires criminelles de la Nièvre.
Ambiance
garde à vue pour cette auteur qui avait déjà commis un premier délit en
écrivant Les Grandes affaires criminelles de la Nièvre. Atmosphère
tendue pour ceux qui attendaient qu'il se mette enfin à table et avoue
qu'après ce dernier livre, il y en aurait peut-être un autre...
Récidive me direz-vous ? Et pourquoi pas, bien que Thierry Desseux s'en
dédouane totalement et qu'il clame en toute innocence que ce deuxième
livre n'a rien à voir avec une suite du premier.
-- Les deux sont
différents ! clamait-il encore après que le verdict soit rendu par des
jurés rassasiés et repus de la bonne cuisine du 1001 feuilles des époux
Civard, qui faute d'avoir fait monter des sandwishs et de la bière,
avaient preféré préparer un menu approprié afin de mettre en confiance
ce délinquant notoire.
Excédés, Antoine Gavory et moi décidèrent
alors de le passer à la moulinette et il avoua tout ! Après l'affaire
du Gambrinus, celle de Luzy sans oublier l'exécution de Fabre à Nevers,
à une heure du matin, nous parlions encore de Violette Nozières sous
les réverbères de la rue qui monte à la gare. Au loin, le brouillard se
mêlant à une gelée nocturne, envahissait la ville endormie alors que
des ombres, sorties de notre imagination, nous raccompagnaient
silencieusement jusqu'à nos voitures, avec des envies de meurtres.....