LA BELLE INCONNUE
La belle inconnue.
Elle se tenait debout, tout près des musiciens,
Accompagnant le rythme de ses jambes élancées,
Dessous son blouson blanc je devinais ses seins,
Et son ventre, et sa peau… la beauté de l’été.
Son regard fuyait en évitant le mien,
Il tournoyait sans cesse ne voulant se poser,
Balayant la terrasse, regardant tout et rien,
A la façon Godard, dans son premier baiser.
Il fallut quelques temps pour qu’un sourire s’échappe,
Pour qu’une complicité s’installe, qu’une lueur nous étreigne,
Et le silence hurlait de l’Escale à l’étape,
A quoi bon aujourd’hui mon amour que tu feignes.
Se prenant à ce jeu, interdit, sensuel et vain,
Ah ! Quelle belle journée que celle qui se fit,
Elle se tenait debout tout près des musiciens.
Michel Benoit