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Le Blog de Michel Benoit
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Le Blog de Michel Benoit
14 juillet 2008

Il y a 219 ans LA PRISE DE LA BASTILLE

La menace d’un complot aristocratique suite à la réunion des états généraux, la nouvelle du renvoi du ministre Necker, le 11 juillet, dénoncé par Camille Desmoulins comme le « tocsin d’une Saint-Barthélemy des patriotes », suscitent une vive émotion dans le peuple parisien, alors que se profile le spectre de la disette et que le roi a massé des troupes autour de Paris. Une milice bourgeoise est constituée en même temps qu’est proclamée une « municipalité insurrectionnelle ». La colère monte et finit par déclencher l’insurrection. La foule qui se pressait devant la Bastille ne cherchait pas à attaquer cette prison d’Etat presque vide, qui n’en demeurait pas moins un symbole de l’arbitraire royal : c’était une forteresse imprenable. Elle exigeait du gouverneur, Bernard Jordan de Launay, des armes et le retrait des canons pointés sur le faubourg Saint-Antoine. Après avoir commencé par négocier, Launay fit tirer sur la foule. A cinq heures, il capitulait. Il fut ensuite massacré, avec le prévôt des marchands Flesselles, lors de son transfert à l’Hôtel de Ville. Cet événement révolutionnaire eut pour conséquences le renvoi des troupes de Paris, le rappel de Necker, la nomination de Bailly à la tête de la municipalité et celle de La Fayette à la tête de la garde nationale.


Analyse de l'image

Ce tableau anonyme, témoignage parmi tant d’autres d’un événement qui inspira nombre d’artistes, peintres, dessinateurs et graveurs français et étrangers de l’époque, met en scène le moment où le gouverneur de Launay est emmené vers l’Hôtel de Ville. Aux abords du pont-levis de la forteresse, le sol est jonché des cadavres des gardes-françaises et des gardes nationaux qui se sont affrontés. Les piques et les baïonnettes levées, la fumée des incendies, tout concourt à dramatiser ce moment héroïque et libérateur. Les canons du premier plan évoquent l’argument majeur qui fut à l’origine de la prise de la Bastille : le retrait des armes pointées sur le faubourg Saint-Antoine.


Comme le commente une gravure de la période révolutionnaire reprenant cette composition : « Il fallait dérober à l’œil le tableau hideux de la plus atroce perfidie ! Launay a consommé son crime ! La rage est dans les cœurs, et le désir de la vengeance brille dans tous les yeux. L’artillerie marche, la mousqueterie fait un feu roulant, les milices bourgeoises, les gardes nationales entrent au pas de charge dans l’antique prison dont la première enceinte est forcée… » Montrer l’élancement héroïque du peuple en acte et assoiffé de justice : voilà ce qui devient la règle de la peinture de propagande révolutionnaire, amplifiée par la diffusion de la gravure.

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Ce tableau anonyme, témoignage parmi tant d’autres d’un événement qui inspira nombre d’artistes, peintres, dessinateurs et graveurs français et étrangers de l’époque, met en scène le moment où le gouverneur de Launay est emmené vers l’Hôtel de Ville. Aux abords du pont-levis de la forteresse, le sol est jonché des cadavres des gardes-françaises et des gardes nationaux qui se sont affrontés. Les piques et les baïonnettes levées, la fumée des incendies, tout concourt à dramatiser ce moment héroïque et libérateur. Les canons du premier plan évoquent l’argument majeur qui fut à l’origine de la prise de la Bastille : le retrait des armes pointées sur le faubourg Saint-Antoine.Comme le commente une gravure de la période révolutionnaire reprenant cette composition : « Il fallait dérober à l’œil le tableau hideux de la plus atroce perfidie ! Launay a consommé son crime ! La rage est dans les cœurs, et le désir de la vengeance brille dans tous les yeux. L’artillerie marche, la mousqueterie fait un feu roulant, les milices bourgeoises, les gardes nationales entrent au pas de charge dans l’antique prison dont la première enceinte est forcée… » Montrer l’élancement héroïque du peuple en acte et assoiffé de justice : voilà ce qui devient la règle de la peinture de propagande révolutionnaire, amplifiée par la diffusion de la gravure.

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