UN PEU DE DERISION.......

Palace Jean Yanne - Le nouveau livre


décapant non ??????

L'histoire d'une rencontre.

J'aimerai pourtant revenir sur le Salon d'Autun 2008 et vous raconter une petite anecdote qui en dit long sur l'époque que nous traversons en ce début de siècle. Je fis à cette occasion une curieuse rencontre, une rencontre peu commune, celle que l'on se rappelle longtemps, que l'on n'oublie jamais, qui nous tourmente au gré des nuits blanches, celle entre un petit garçon et moi même.

Il était peu commun ce petit garçon dont je ne connais ni le prénom ni le nom, accompagné de sa mère sans doute et de sa tante. Il entra dans la salle principale du Salon après avoir parcouru le chemin de la halle qui avait conservé encore ses odeurs de marché,odeurs qui ne manquaient pas de titiller le nez des nombreux badauds. Tout de suite je fus attiré par ce personnage: petit bonhomme tout roux, les cheveux coupés très court en brosse, laissant ressortir deux immenses oreilles rouges et décollées. Immédiatement il prit possession de l'espace. Ses yeux se jetaient de gauche à droite, ne sachant que regarder, des yeux grands ouverts, des yeux d'enfant curieux, émerveillé, interrogatif, et pleins d'espoirs pour celui qui, comme moi, n'attendait qu'une seule chose, que celui-ci s'approche de ma table afin de pouvoir engager la conversation; c'est ce qui ce passa.

Bonjour, lui dis-je. Bonjour, me répondit-il timidement en regardant sa mère qui n'avait pas prêté attention à ce début de conversation. Tu aimes bien les livres ? Oui, me répondît. Alors tu lis ? Oui un petit peu, enchaîna t-il, mais plus à l'école. Tiens, et pourquoi, chez toi tu n'aimes pas trop lire ? Si, me répondît-il, d'un air coupable en baissant les yeux, et en rougissant des pommettes, Si, mais mon père est agriculteur ! Alors je vais l'aider après les devoirs....C'est bien agriculteur, m'empressais-je d'assurer. Il sourit et hocha la tête, l'air rêveur. Je m'empressais d'avancer qu'il pouvait lire aussi dans la forêt, dans un pré ou sur le tracteur de son père. Il se mît de nouveau à rêver... Je lui donnais un stickers et après m'avoir remercier timidement, il s'empressa de l'agiter devant sa mère pour lui montrer ce nouveau trésor qu'il doit conserver aujourd'hui dans sa chambre. Sa mère, bien trop occupé à regarder les quelques stars de la plume venus en tête de gondole au Salon, ne s'aperçut pas du bonheur qui avait prit possession de ce petit garçon.

Gardes le stickers, petit bonhomme, gardes-le toujours près de toi et souviens-toi longtemps de ce moment sacré où un vieux âgé de près d'un demi-siècle te parla un peu de lecture, de livres et de bonheur. Moi je garderai longtemps ton image dans mes rêves, celle d'un enfant qui aurait bien pu être poil de carotte au début du XX°siècle, car tout compte fait, rien n'a vraiment changer, à part le fait que l'école est là pour éveiller tous les enfants, merci les profs, on ne le dira jamais assez !

Michel BENOIT

Comments

[isabelarte]

Merveilleuse rencontre qui en effet ne peut qu'éblouir et te permettre de te rappeler ton enfance ou toi aussi, tu avais cette passion pour la lecture ... si toi, tes rêves seront remplis de ce "pt'it poil de carotte", ne penses-tu pas que les siens seront envahit du bel échange que vous avez eu...et rassure-toi, rien n'est hasard...

[Ledub]

Dommage qu'il y ait des fautes d'orthographe dans le blog, ça la fout mal pour un écrivain!

[jean-no]

Ah, "Grenouillette et Grenouillaud", un grand moment !!
Merci de m'avoir fait découvrir ça !

[jean-no]

Touchante rencontre...
Poil de carotte, la honte, le bonheur de la lecture. Tu as dû le rendre heureux, c'est beau, tout simplement.