22 décembre 2007
PARIS-NOISY
PARIS-NOISY
Je t’ai rencontré quelque part,
Un autre part,
Dans un wagon de bois vernis,
De bois vieilli par le hasard,
Par les allées et les venues,
Des travailleurs de l’infini.
Dis-moi, dis-moi, dis-moi,
Pourquoi.
Les trains sont sales et désertés,
Sur les quais les tickets jetés,
Tel un océan d’amertume,
Tapissent sans pudeur le bitume.
Parfois j’aimerai m’y noyer.
Dis-moi, dis-moi, dis-moi,
Pourquoi.
Dans un wagon plus qu’enfumé,
Sur des banquettes sont installés,
Des hommes en train de se shooter,
De catastrophes à bon marché
Dis-moi, dis-moi, dis-moi,
Pourquoi.
Sur le quai d’en face,
Seule, à la même place,
Tout comme hier, tout comme demain,
Dans le froid du petit matin,
Toi, tu rêves à demain, à demain,
A demain.
Michel BENOIT
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